Les vulnérables qui habitent les paysannats dans le secteur Mutambara (Bururi) s’insurgent contre les propos tenus par le porte-parole de l’Ombudsman et son collègue, le colonel Léonidas Nijimbere. Ils étaient, ce 13 juillet, en compagnie de l’administrateur communal de Rumonge et le chef du secteur Mutambara.
« Nous sommes étonnés que nous soyons chassés de nos terres acquises légalement », précise un des représentants de ces vulnérables. Ils étaient, ce 23 juillet, au bureau de l’ombudsman pour lui exposer, encore une fois, leur problème. Le 9 août 2011, poursuit-il, le président de la République a décrété une loi sur les paysannats. Selon lui, elle indique que ces terres leur appartiennent. « Cette loi précise que ceux qui possèdent des parcelles et qui y ont déjà construit des maisons, soient respectés dans leurs droits. Malheureusement, nous constatons le contraire. » Il se demande si le gouverneur, l’administrateur ou le chef de secteur sont supérieurs au président de la République pour se permettre d’outrepasser ce qu’il a décrété.
‘’Ayons pitié de lui’’, une des associations qui lutte pour les droits de l’enfant, dans cette localité, condamne la façon dont ces vulnérables sont traités par certains dirigeants. Pour Rénovât Nitunga, représentant légal de cette association, cette dernière va continuer à venir en aide à ces vulnérables jusqu’à la fin de leur calvaire.
« Nous allons aussi porter plainte devant les autorités judiciaires burundaises compétentes. Et si c’est nécessaire, porter l’affaire devant les instances judiciaires internationales, comme le tribunal de la Haye », indique Rénovât Nitunga.
248 ménages vivent dans ce paysannat et ils avaient été chassés sur ordre du gouverneur, le 3 mai en 2011. Leurs maisons ont été brûlées, mais l’ombudsman avait organisé leur retour dans ces paysannats.