Les albinos vivant dans les collines sont plus en danger. Une réunion de sensibilisation sur leur situation s’est tenue à Rumonge le 9 octobre. Elle a Outre les albinos, elle a vu la participation de magistrats, enseignants, policiers e et autorités administratives.
« 17 Albinos ont été déjà assassinés à travers tout le pays depuis 2008. La dernière victime était de la commune de Rutegama, province Muramvya en décembre 2010 », constat amèrement Moïse Nkengurutse, Secrétaire exécutif de l’association « Albinos sans Frontières». Il indiqué que des menaces de mort planent encore sur la vie de beaucoup d’albinos à travers tout le Burundi.
Pour faire face à cette situation, il souligne la nécessité d’une mobilisation et d’une sensibilisation de tout le monde. Il l’a dit dans un atelier de organisé au chef-lieu de la province de Bururi pour sensibiliser la population sur la situation des albinos éparpillés sur les collines de cette province du sud du pays.
Aux enseignants, il a été conseillé de e mieux encadrer les élèves albinos. Car il a été constaté que cette catégorie d’enfants abandonne souvent l’école suite au problème de vision ou au manque d’encadrement pédagogique adéquat.
« Ma famille est menacée »
Rentré du camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie en 2008, Juma Mayirabiri a deux enfants albinos et habite la colline de Cunda, en commune de Rumonge. Il se plaint de recevoir régulièrement des appels téléphoniques anonymes de gens qui menacent d’attaquer son domicile pour tuer ces enfants.
Au cours de cette réunion, il a sollicité la protection de l’administration. Et d’indiquer qu’il se sentirait plus en sécurité dans la ville de Rumonge.
Les participants ont recommandé aux autorités administratives de mettre les albinos dans les « villages de paix », comme ceux abritant des rapatriés, pour mieux assurer leur protection. De même, l’on a émis le souhait de mesures de protection et de promotion spécifique des albinos.