Les sommes concernent 58 dossiers traités par la brigade spéciale anti-corruption depuis l’année 2008 jusqu’à ce jour.
Selon l’assistant du commissaire régionale de la brigade spéciale anti-corruption dans la région sud, 58 dossiers ont été traités par l’institution depuis sa création dont 13 dossiers de corruption, 15 de concussion, 23 de détournement, 5 de favoritisme et 2 dossiers de trafic d’influence : sur un montant de
382.740.164Fbu, 34.199.640 ont été déjà restitués au trésor public.
Ndayumvire Econie, un militant anti-corruption de la commune de Rumonge indique que les secteurs les plus corrompus sont celui de la police, de la justice, de l’enseignement et le secteur des marchés publics : " Il faut plus de campagnes de sensibilisations auprès des agents de l’Etat et de la population afin de combattre efficacement la corruption. Les responsables des églises devraient aussi porter ce message dans leurs prêches : leur voix porte loin dans le Burundi profond. "
Par ailleurs, note M. Ndayumvire, "la loi anti-corruption en vigueur doit être revue afin que des infractions comme l’enrichissement illicite et le blanchiment de l’argent soient mieux réprimées.
Signalons que dans cette région sud, une dizaine d’agents de l’Etat sont sous les verrous pour des actes de corruption dont des juges, des policiers et des infirmiers et des enseignants.