45 enfants dont la majorité sont déjà condamnent sont incarcérés dans les prisons de Rumonge et Bururi. Les associations des droits humains demandent leur libération.
Ils sont poursuivis de délits mineurs tels que le vol domestique, les coups et blessures, l’abus de confiance, le vol de petit bétail. « 45 mineurs détenus, 31mineurs à la prison de Rumonge et 14 Bururi », indique Fidèle Nkurunziza, chef d’antenne de la ligue Iteka en province de Bururi. D’après lui, le nombre de mineurs ne cesse d’augmenter.
Confrontés à de multiples problèmes
Fidèle Nkurunziza parle d’incapacité de plaider seuls devant les tribunaux sans assistance judiciaire, de promiscuité avec les détenus majeurs, de différentes formes de violences de la part de ces derniers, de la consommation des stupéfiants.
Il demande que ces mineurs incarcérés soient libérés dans le cadre de la politique de désengorgement des prisons initiée par le ministère de la Justice. Selon lui, il faut que la commission mise sur pied à cette fin propose leur libération.
Toutefois, Jean bosco Tuyizere, directeur adjoint de la prison de Rumonge, indique que dans cette prison les mineurs sont séparés des détenus : « Une cellule est réservée uniquement aux détenus mineurs. »
Néanmoins, il reconnaît lui aussi que ces mineurs connaissent des problèmes plus que les autres car, poursuit-il, la majorité d’entre eux n’ont pas de familles qui les rendent visite. Il précise que certains étaient des enfants de la rue, des domestiques, des bergers.
Pierre Ntahonkiriye est un parent d’un mineur incarcéré. Il demande que des programmes d’éducation, surtout d’enseignement des métiers soient initiés à l’intérieur des prisons afin d’encadrer pédagogiquement. « Ces enfants pourront continuer leurs études une fois libérés », estime-t-il.
Il demande aussi au gouvernement de mettre à la disposition de ces mineurs des avocats pour une assistance judiciaire.