C’est le ministère de la Justice qui a procédé mardi 12 novembre à Rumonge au lancement des activités de construction de ce centre d’une capacité d’accueil de 112 mineurs dont 72 garçons et 40 filles. Les associations de défense des droits humains s’en réjouissent.
Ce centre sera construit tout près de la prison centrale de Rumonge. Il comportera un bloc administratif, un bloc d’atelier de menuiserie, de soudure et de couture. Il y aura aussi une salle polyvalente, un bloc de dortoirs, un réfectoire et une bibliothèque. Les travaux de construction vont être terminés à la fin du mois de février en 2014 pour un montant de 477.483.600Fbu.
Selon Pascal Barandagiye, ministre de la Justice, la séparation des mineurs et des adultes dans les prisons est une priorité pour le gouvernement. Il a précisé qu’une cellule chargée de la justice pour mineurs a été créée depuis 2010 au sein du ministère.
Yohannes Wedening, représentant de l’Unicef au Burundi, a indiqué qu’un deuxième centre de rééducation pour mineurs en conflit avec la loi sera construit à Ruyigi par l’Unicef en partenariat avec la maison Shalom.
Il a indiqué que les enfants en conflit avec la loi sont plus des victimes de la marginalisation et l’exclusion sociale. Et d’ajouter : « Ils sont aussi et avant tout des acteurs sociaux capables de transformer leur environnement et d’œuvrer à la création des opportunités. »
« Nous sommes confrontés à de multiples problèmes »
Alexandre Nimubona, un mineur incarcéré à la prison de Rumonge, a précisé au cours de ces cérémonies les difficultés des mineurs en conflit avec la loi. Notamment : l’incapacité de plaider seuls devant les juridictions, les violences de toute nature, la lenteur dans l’instruction et le jugement des dossiers des mineurs, le manque d’une assistance.
Il a indiqué que ce centre de rééducation sera un cadre d’épanouissement des mineurs incarcérés et a demandé au ministre de la Justice de gracier tous les mineurs en détention.
Les responsables des associations de défense des droits de l’Homme se réjouissent de la construction de ce centre qui permettra l’amélioration des conditions carcérales des mineurs au Burundi.
Il est à souligner que 217 mineurs sont incarcérés dans les prisons du Burundi et seulement 90 sont condamnés. La prison de Rumonge à elle seule compte 15 mineurs dont 5 filles.
Nibaheza bazoce biyumvira kwubaka ama atelier yubwoko bwose bushoboka (menuiserie, soudure, couture, tannerie, electronique, fabrication des materiaux de construction,…) mu ma prison yose canke ahandi hose bopfungira abantu. Abafungwa bategerezwa kwiga umwe mumyuga ihakorerwa maze bagakora bakaronka agashahara gato (10% du benefice par exemple) kugira bazosohoke bafise ico baja gukora, ico bamaze n’aga ticket kabashikana muhira. Ivyakorewe aho hantu vyoja kwisoko bikadandazwa nkibindi vyose. Umufungwa akora biroroha ko yihanura akaja kumurongo kurusha uwutaco akora. Kubakiri bato hoho basohoka ubutakigaruka kuko ntibaba bagishaka gufungwa kandi bokwibeshako.
Jewe iyaba nganza amabohero canke mfise ico mvuga mubutunzi bw’igihugu, abanyororo bakomeye bokorera igihugu mumyuga myinshi n’ubuhinga bishoboka hako bavundira mw’ibohero, igihugu kigahomba, imiryango igahomba…sije nohahera.