L’administration avance des raisons d’enquête. Les familles parlent des mobiles politiques. Tandis que les associations de défense des droits humains demandent que la loi soit respectée.
Cinq membres du parti FNL ont été arrêtés dans les communes Burambi et Buyengero. Le 9 juillet, la police a arrêté Rénovat Niyongabo et Nathanaël Manirakiza sur la colline Mabanza de la commune Buyengero. La police les accuse de collecter des vivres destinés à ravitailler les groupes armés.
Léopold Niyonganji, administrateur de la commune Burambi a indiqué que la police a procédé à l’arrestation de 3 personnes sur la colline Murara, Zone Rusabagi samedi le 14 juillet à l’aube. D’après lui, ces personnes appartiendraient à un groupe armé non encore identifié qui est passé dans cette commune ces derniers jours. Il précise qu’elles sont détenues au cachot de la police la commune pour des raisons d’enquête.
Leurs familles parlent des arrestations pour des mobiles politiques. Celles de Burambi indiquent que les trois personnes arrêtées sont des démobilisés. Pour le moment, poursuivent-elles, ils sont membres du parti FNL aile d’Agathon Rwasa. Et de préciser que parmi eux figure un certain Fulgence Ndayikengurukiye, un des responsables du parti dans cette commune. Les familles demandent leur libération : « Elles sont arrêtées simplement pour leurs convictions politiques. »
« Ces arrestations viseraient à décourager les jeunes à adhérer à ce parti »
D’après les familles Buyengero, ces jeunes gens sont aussi membres du parti FNL, aile dirigée par Agathon Rwasa. Elles soulignent t qu’ils ont été arrêtés après avoir participé à une croisade d’évangélisation dans cette même commune. Et de préciser : « Ce sont des arrestations à mobile politique qui viseraient à décourager les jeunes gens à adhérer à ce parti qui a des assises dans ces communes. »
Les administrateurs de ces deux communes tranquillisent et parlent uniquement d’arrestations pour des raisons d’enquête. « Si les charges ne pèsent pas sur eux, ils seront relâchés », rassurent-ils.
Les responsables des associations de défense des droits humains indiquent suivre de près cette situation et demandent que la loi soit respectée en tout et partout.