Plus d’une dizaine de personnes ont été arrêtées ces derniers jours pour collaboration avec les groupes d’hommes armés. Leurs familles parlent d’arrestations à connotation politique. Les responsables des associations des droits humains demandent appellent au respect de la loi.
Selon Fidèle Nkurunziza, responsable du bureau de la Ligue Iteka à Bururi, 19 personnes ont été arrêtées en province de Bururi dans les communes de Rumonge, Burambi et Matana depuis le 13 juillet, date à laquelle les groupes d’hommes armés ont commencé à lancer des attaques armées dans cette province du sud.
Selon la même source, la majorité des personnes arrêtées sont membres des partis de l’opposition et sont accusés par la police de collaborer avec des groupes armés. La plupart de ces personnes sont membres des partis politiques de la coalition ADC- IKIBIRI. Les 24 juillet courant, 6 personnes ont été arrêtées à Kizuka, commune de Rumonge, par des agents du Service National de Renseignement.
La police indique que ces personnes sont arrêtées pour leur rôle présumé dans les attaques armées, menées en province de Bururi à partir du 13juillet et qu’elles sont en train d’être interrogées : « celui ou celle dont les charges ne pèsent pas contre lui se voit directement libéré », explique un commissaire de police. Et de conclure que ces personnes ont été arrêtées pour des mesures de sécurité.
Mais pour leurs familles, ces personnes ont été arrêtées pour leurs convictions politiques et non pour un rôle présumé dans les attaques armées. Elles demandent aux associations de défense des droits humains de suivre de près cette situation pour éviter qu’elles ne soient soumises à la torture ou autre mauvais traitement.
Germain Bikanda, responsable du bureau de l’APRODH à Rumonge confirme aussi qu’il y a des arrestations de personnes qui sont opérées par la police ces derniers jours dans certaines localités. Il souligne qu’il suit de près cette situation et demande surtout que la loi soit respectée.