« La commission mise en place pour identifier les bénéficiaires de la grâce présidentielle a 45 jours pour donner son rapport », dixit le ministre de la Justice aux détenus de la prison de Bururi et Rumonge, vendredi 4 juillet.
A cette occasion, Pascal Barandagiye, ministre de la Justice, a expliqué brièvement le contenu du décret portant grâce présidentielle. « Certaines catégories de détenus bénéficieront de cette grâce. » Il a indiqué que les détenus condamnés à une peine inférieure ou égale à 5 ans seront libérés.
Voici les autres catégories concernées par la grâce présidentielle : les femmes enceintes et allaitantes, les détenus âgés de plus de 60 ans, les détenus souffrant de maladies incurables, les mineurs incarcérés sauf ceux poursuivis pour des infractions non compressibles comme le génocide, l’atteinte à la sûreté intérieur, la détention illégale d’armes à feu et les crimes contres l’humanité. Le ministre a précisé que ceux qui sont condamnés à la perpétuité verront leurs peines commuées en 20 ans de servitude pénale.
Certains détenus ont voulu savoir comment les peines de 20 ans ou de 10 ans seront commuées. Ils ont également demandé si les condamnés pour détournement de deniers publics, qui sont en prison par contrainte par corps, et les condamnés pour viol bénéficieront de cette grâce. Le ministre leur a répondu que le décret n’est pas assez clair sur leurs préoccupations et leur a promis d’approcher l’autorité qui a signé cette déclaration.
M.Barandagiye a souligné que le transport de détenus provenant de provinces lointaines sera assuré par le ministère de la Justice, en disponibilisant des camions pour les acheminer jusque dans leurs provinces d’origine.
Signalons que 3000 détenus sont concernés par cette mesure, il restera en prison un peu plus de 5000 détenus.