Le point de presse de Koen Vervaeke, en charge de la région des Grands Lacs à l’Union Européenne, pourrait se résumer par ces quelques mots : Burundais dialoguez! Lors de son passage à Bujumbura, le diplomate européen a rencontré le chef de l’Etat, plusieurs hautes autorités ainsi qu’une délégation de l’opposition non représentée au parlement. <doc2108|left>A tous ses interlocuteurs, M. Koen Vervaeke a répété le message de l’Union Européenne : « Dépasser les clivages pour l’intérêt général.» Le gouvernement a été encouragé à inviter « toutes les forces vives » au dialogue. L’Union Européenne a par ailleurs appelé « l’opposition à se désolidariser avec tous les actes de violence ». Interrogé sur la situation sécuritaire, M. Koen Vervaeke, a indiqué que l’Union Européenne « reste vivement préoccupée par les arrestations et autres exécutions extra judiciaires ». Il a déclaré avoir invité, au nom de l’Union Européenne, toutes autorités burundaises rencontrées à « combattre l’impunité et la corruption ». La visite de M. Koen Vervaeke intervient au moment où les relations entre le gouvernement et la société civile et les médias sont au plus mal. Le diplomate a indiqué qu’il a rencontré des représentants de la société civile burundaise qu’il trouve « courageuse ». Pour l’Union Européenne, la presse et la société civile ont leur place dans une démocratie tout en travaillant dans le « respect de la loi ». L’Union Européenne souhaite que les élections de 2015 soient « parfaites » et va s’investir dans ce que M. Vervaeke a appelé la « deep democracy » : « Notre action ne se bornera plus à envoyer des observateurs au moment des élections mais nous allons travailler beaucoup plus en profondeur pour développer les principes démocratiques ». Le Burundi pourrait servir de « modèle » a souligné le diplomate. M. Koen Vervaeke a déclaré qu’il repart « optimiste ». Pour lui « si de part et d’autre il y a la bonne foi, la paix est possible ». Il a rappelé l’engagement que les Burundais ont fait à Arusha : « Le Burundi a pris un tournant à Arusha, la lutte armée n’a plus de place » a insisté le diplomate.