Tous les scanners en mairie de Bujumbura sont en panne. Certains malades dont les examens nécessitent l’aide cet appareil d’imagerie médicale vivent le calvaire. Seul le scanner de l’Hôpital général de Mpanda est encore fonctionnel dans tout le pays.
« Tous les scanners en panne à Buja. Les malades ne savent plus à quel saint se vouer », alerte une internaute du nom d’Annick Nsabimana sur son compte twitter ce 30 janvier. Iwacu s’active pour vérifier l’information, des appels sont effectués dans les hôpitaux et les faits se confirment.
A l’Hôpital Kira, réputé pour sa haute technologie qui attirait les patients de la région, son scanner n’est pas fonctionnel depuis plusieurs semaines. « Notre scanner est en panne. Les patients se dirigent ailleurs », répond une réceptionniste de cet hôpital sans plus de précisions sur la reprise de ce service pourtant vital.
Le scanner de l’Hôpital du Cinquantenaire de Karusi est aussi en panne. « Une équipe de techniciens ougandais est en route pour le réparer. Dans une ou deux semaines, le service va reprendre », explique un employé de cet hôpital.
Ce dernier explique que l’appareil est très fragile face aux coupures intempestives d’électricité. « En cas de coupure du courant, le scanner se déconfigure et le fabricant doit envoyer un technicien pour tout remettre à l’ordre. C’est difficile de passer trois mois sans panne ».
Même situation à Hôpital Tanganyika Care Polyclinic. L’information est confirmée par Steven Nsengiyumva, directeur général de cet hôpital privé. « Une pièce a été réparée mais ça n’a pas marché. Pour le moment, l’appareil a été envoyé à l’étranger pour réparation. » Et d’ajouter que tous les patients qui ont besoin de ce service sont référés à l’Hôpital général de Mpanda qui a le seul scanner encore fonctionnel au Burundi.
Un prestataire des soins à l’Hôpital général de Mpanda le confirme. « Tous les patients sont référés ici. »
L’Hôpital militaire de Kamenge avait annoncé un projet d’installation d’un scanner. Dr Marc Nimburanira, directeur de cet hôpital, indique que le projet leur tient à cœur mais que sa réalisation doit attendre. « C’est projet qui exige beaucoup de moyens. Nous allons devoir construire un bâtiment pouvant accueillir ces nouvelles installations ».