Dans un avis aux voyageurs pour le Burundi sorti ce 13 février, l’ambassade des Etats-Unis au Burundi alerte sur le risque de violence potentielle au Burundi malgré la diminution des troubles politiques et de l’instabilité. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique rassure que la situation sécuritaire est bonne dans tout le pays.
L’ambassade des Etats-Unis au Burundi, dans son avis, exhorte les ressortissants américains et son personnel à ne pas visiter la place autour de l’ancien marché central de Bujumbura situé à la Chaussée Prince Louis Rwagasore à Bujumbura en raison du risque des crimes violents, tels que des attaques à la grenade et des vols à main armée qui peuvent s’y passer : « L’ancien marché central de Bujumbura est interdit au personnel de l’ambassade des Etats-Unis à tout moment ».
Il les appelle aussi à ne pas voyager dans les provinces de Cibitoke et Bubanza et dans le parc national de la Kibira en raison de la violence armée potentielle : « Des acteurs armés exploitent les frontières poreuses et les forêts entre le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo dans leurs mouvements et activités. Le personnel de l’ambassade des Etats-Unis n’est pas autorisé à se rendre dans les zones suivantes sans autorisation spéciale ».
Résumant la situation sécuritaire du Burundi, l’ambassade des Etats-Unis fait savoir que des crimes violents, tels que des agressions, des détournements de voiture, des invasions de domicile, des attaques à la grenade et des vols à main armée, ont été signalés au Burundi : « Les criminels ciblent parfois les étrangers et les résidents soupçonnés de détenir d’importantes sommes d’argent ». Et de fustiger que la police locale manque de ressources et de formation pour répondre efficacement aux crimes.
« Bien que les troubles politiques et l’instabilité au Burundi aient diminué ces dernières années, le risque de violence potentielle demeure », souligne l’ambassade des Etats-Unis au Burundi.
Il indique que les points de contrôle de la police et de l’armée sont courants et peuvent restreindre la liberté de mouvement : « La police a effectué des perquisitions au domicile de particuliers. Les frontières peuvent être fermées sans préavis ».
Pour ceux qui veulent voyager au Burundi, il les appelle à éviter les zones où il y a de grands rassemblements, des protestations ou des manifestations, et à faire preuve de prudence à proximité de tels rassemblements : « Restez conscient de votre environnement et soyez vigilant lorsque vous voyagez dans des zones inconnues ou en dehors des villes et le long des zones frontalières, prendre les mesures appropriées pour améliorer votre sécurité personnelle ».
« De fausses alertes sur des situations d’insécurité imaginaires »
« En ce milieu du mois de février 2023, la situation reste très bonne dans tout le pays. La population vaque normalement à ses activités sur tout le territoire et la mobilisation administrative vers les chantiers de développement est sans précédente », a indiqué Martin Niteretse, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, dans une conférence de presse animée ce 16 février.
Il dénonce certaines mauvaises langues qui ne cessent de lancer de fausses alertes sur des situations d’insécurité imaginaires dans certaines localités du pays : « Elles ont l’objectif de ternir l’image du pays, en vue de décourager des visiteurs du Burundi qui, actuellement, viennent massivement pour des vacances, des investissements ou d’autres occupations personnelles ».
Et de démentir des « rumeurs sans fondement » et rassurer tout le monde sur l’état sécuritaire général au Burundi : « La situation est très bonne à l’intérieur du pays et les bonnes relations avec les autres pays, dont ceux limitrophes du Burundi, ne cessent de s’améliorer au jour le jour ».
Pour lui, les alertes lancées par l’ambassade des Etats-Unis au Burundi restent des rumeurs : « Il y a la façon dont les ambassades travaillent avec le gouvernement. S’ils constatent une situation douteuse, ils envoient une note verbale au ministère pour que ce dernier s’en occupe ».
Martin Niteretse invite les forces de sécurité à redoubler la vigilance, en synergie avec la population et tous les autres acteurs, pour protéger la population et ses biens ainsi que les frontières et le pays en général.
Intambara ya Ukraine yabananiye kanatsinda iwabo niho twumva abirirwa bagandangura abantu none mwumve ingene barota kumurango
Faites un petit tour sur les sites des chancelleries occidentales, par exemple celui de la France, Belgique et Suisse, vous verrez que les alertes qui sont données en ce qui concerne les voyages au Burundi sont dans leurs grandes lignes pratiquement les mêmes que celles des USA. Décourageantes. Nos ministres ont encore du pain sur la planche pour faire taire « ces fausses alertes ». Autrement elles vont continuer leurs effets dévastateurs sur l’image du pays. Mais au lieu de cela, si on ajoute quelques arrestations « d’espions » à l’aéroport et des suspicions de financement de terrorisme, on ne se prendrait pas autrement pour donnent des arguments à ceux qui propagent les fausses alertes.