Selon plusieurs journalistes contactés à Ngozi, au nord du Burundi, Sandra Muhoza, reporter du journal en ligne La Nova, ancienne correspondante de Bonesha FM et ancienne journaliste d’une radio locale, Ntumbero FM, est introuvable depuis ce samedi 13 avril.
D’après ses collègues, “elle aurait répondu à un appel d’un commerçant.”
Selon les proches de cette journaliste, c’était pour un entretien “sur la culture de l’avocatier avec ce commerçant.” Mais depuis l’après-midi de ce samedi, Sandra est injoignable, sa famille et son journal se disent inquiets.
Je suis un lecteur vorace des journaux burundais et étrangers, mais je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler de La Nova ni de sa journaliste Sandra Muhoza. C’est à la lecture de l’arrestation que je me suis mis à chercher sur le web à quoi ressemble ce journal. Les informations que j’ai pu collecter sont assez maigres, mais dans tous les cas rien ne semble indiquer que ce Journal est dans le viseur des politiques. Le ton est assez neutre, je dirais même avec une légère tendance à s’aligner sur le mainstream gouvernemental.
Je disais donc que Sandra Muhoza était une parfaite inconnue pour moi, maintenant ce n’est plus le cas, car cette arrestation a mis fin à son l’anonymat. On voit maintenant son nom dans beaucoup de journaux internationaux.
Ces arrestations intempestives, de surcroît de femmes, sèment un doute sérieux dans les esprits des amoureux de notre pays, et donnent du grain à moudre aux détracteurs.
L’arrestation n’est pas un acte anodin, surtout si on suspecte des raisons politiques derrière, et qu’on se rappelle de la récente sortie des Evêques.
Muramenye. uyo nawe abuze bigenze gute mwa bantu mwe ko mugiye kunanirana
ooh mon Dieu où va le Burundi. Esperons qu’elle ne sera pas comme Bigirimana du journal Iwacu.