Après des appels incessants dont des coups de fil de l’administrateur de la commune de Kiremba, en province de Ngozi, au nord du Burundi, lui demandant avec insistance de le rencontrer au CNC, le Conseil national de la communication, Pascal Ndayisenga, directeur du journal en ligne, La Nova Burundi, ne s’est pas présenté au travail.
Il affirme craindre pour sa sécurité et ses proches se disent très inquiets. « J’ai jugé bon de me mettre à l’abri, en lieu sûr jusqu’à ce que la situation se décante ou se calme, parce que certains appels étaient pratiquement des menaces », a-t-il laissé entendre.
Tout a commencé par un tweet de son journal : « Après la remise des deux bâtiments appartenant à la coopérative agricole Akanovera illégalement vendus par l’administrateur de Kiremba, Pascal Sebigo, ce dernier a affirmé que les propos du président de la République, Evariste Ndayishimiye étaient des rumeurs ».
Le chef de l’Etat avait publiquement et vigoureusement dénoncé les agissements de cette autorité appelant ses supérieurs notamment le gouverneur de la province de Ngozi à régler cette affaire au plus vite avant qu’il n’intervienne en personne pour mettre un terme ’’aux multiples cas de malversations signalées dans cette commune’’.
Le journal La Nova Burundi s’est rendu compte qu’il avait commis une erreur dans son tweet. Il a présenté des excuses et a apporté un démenti. « Correction : l’administrateur de Kiremba n’a pas dit que le président de la République a propagé des rumeurs mais il a déclaré qu’il y a eu trop de rumeurs en rapport avec le message livré par le chef de l’Etat ».
Mais entre-temps, des tweets appelant à sanctionner le directeur du journal en ligne, La Nova Burundi, fusaient de partout, les uns plus virulents que d’autres malgré le démenti.
« Le CNC, l’organe de régulation dépendant directement de la présidence de la République, m’a confirmé que tout est entré en ordre après le démenti et qu’il n’y avait pas de convocation émise me demandant de me présenter à son siège pour des explications », s’est justifié Pascal Ndayisenga.
« Et c’est pourquoi, les appels téléphoniques et la demande de l’administrateur de Kiremba de le rejoindre au CNC me paraissaient bizarres. J’ai appris qu’il avait déposé une plainte au CNC », a-t-il confié.
Quand cet organe m’a appelé dimanche soir pour me demander d’apporter des rectificatifs au tweet devenu viral, fait-il savoir, j’ai répondu que j’avais déjà fait un démenti sur les propos tenus par l’administrateur de Kiremba. « Ils ont dit : OK, c’est bon ! Mais cela n’a pas mis fin aux coups de fil, ce qui est étonnant et inquiétant ».
Pour le moment, poursuit-il, j’ai des informations que je suis recherché et qu’il faut m’arrêter pour outrage au chef de l’Etat. « On m’accuse d’avoir tenu des propos injurieux envers le président de la République », a révélé le directeur du journal en ligne, La Nova Burundi.
Selon lui, il lui est également reproché d’avoir mené des enquêtes sur les manquements de l’administrateur de Kiremba. « J’ai n’ai utilisé que des documents officiels ».
Ce n’est pas tout comme accusation : « On m’en veut aussi parce que j’ai appris que le président du conseil communal qui a, à maintes reprises, dénoncé ces malversations et qui a, par la suite, officiellement ’’démissionné pour des raisons de santé’’, l’aurait fait par contraintes après avoir été brutalisé et malmené par certains services plus expéditifs », déplore ce journaliste aujourd’hui en clandestinité, son journal en ligne, La Nova Burundi compte 8 reporters.
Les menaces contre ce journaliste surviennent une semaine après une édition spéciale consacrée à l’état de la liberté de la presse au Burundi. Cette émission, avec différents intervenants, a été organisée par une dizaine de médias.
Cette histoire mériterait d’être approfondie. Si on se fie aux élections de 2020, la commune de Kiremba est un fief du parti CNL d’Agathon Rwasa. Et récemment, on avait parlé d’une histoire d’affrontements entre jeunes militants du CNL (plus nombreux) et ceux du CNDD-FDD.
Il serait juste de rétablir les faits au lieu de faire semblant que ce journaliste est ménacé par des gens proches des services « expéditifs » d’État.
Un administrateur communal est tellement si puissant qu’il est capable de menacer la vie professionnelle et physique d’un journaliste et mettre en doute les declarations du Chef de l’Etat?Le journaliste en question n’a fait que son travail d’enqueter sur une rumeur qui mettait en cause l’administrateur de la commune Kiremba accuse de malversations economiques et presente des excuses en bonnes et due formes.Il etait dans l’interet public pour que le journaliste se sente dans l’obligation d’enqueter sur les faits et d’informer l’opinion de ce qui se passe dans cette entite administrative.Le Chef de l’Etat s’etait lui-meme inquiete de la situation dans cette commune ou l’adminstrateur serait implique dans la vente des des batiments d’une cooperative dans sa commune.Maintenant la chasse a change de direction;c’est le chasseur qui se retrouve en fuite au lieu que ce soit le gibier.On se croirait de revivre la scene du voleur et de la victime au Marche de Mwaro ou c’etait la victime qui devrait fuire pour sauver sa peau!Quel drole de democratie ou un journaliste est oblige de se cacher pour avoir ecrit sur petit fait divers impliquant un responsable local?
Ubwo umukuru w-igihugu cacu araronka akanya ko gusoma ikinyamakuru « Iwacu » ? Naho mbajije sinzi ko hari inyishu nzoronka.
Abahanuzi biwe basoma aya makuru bakamuya « revue de presse » babigenza gute ? Bamuhisha iki canke bamubesha iki ?