Le procès opposant le Conseil national de la communication à la radio Bonesha FM prévu ce lundi 27 mai 2019 à la Cour administrative de Bujumbura n’a duré qu’un quart d’heure. C’était la toute première audience publique d’une longue démarche pour la réouverture de cette radio.
Les juges de la cour n’ont pas continué l’audience car motivent-ils, l’avocat du CNC n’avait pas tous les documents exigés. Il s’agit notamment des différentes correspondances échangées. «C’est vraiment dommage qu’un avocat du CNC se présente sans beaucoup d’information par rapport au dossier. Cela montre que le CNC n’a pas communiqué avec son avocat», a déploré Léon Masengo, directeur de la radio Bonesha FM.
Vandalisée au lendemain du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015, cette station attend le feu vert du CNC pour la reprise de ses émissions. Mais cet organe de régulation des médias demande à la radio Bonesha FM de fournir une attestation de non poursuite judiciaire pour pouvoir réémettre.
Selon Léon Masengo, cette attestation n’existe nulle part dans les documents à présenter. Cette exigence a poussé la radio Bonesha FM à saisir la cour administrative. «Le dossier est qualifié régulier et conforme à la loi sur la presse. Il est précisé dans la loi qui régit le CNC que le refus d’autorisation est susceptible de recours à la cour administrative», a-t-il expliqué.
Le procès a été reporté pour le 24 juin 2019 pour permettre à l’avocat du Conseil national de la communication d’avoir tout document relatif au dossier.
Pour rappel, la radio Bonesha Fm a été détruite le 14 mai 2015 au lendemain du putsch manqué, de même que la RPA, Isanganiro, la radiotélévision Rema et la radiotélévision Renaissance. Seule la radio Isanganiro a repris ses émissions.