L’Association burundaise des radiodiffuseurs (ABR) espère que l’octroi de la carte de la presse servira à résoudre la rétention de l’information par les administratifs. «Nul n’ignore les tracasseries et incompréhension devenues courantes entre les administratifs et les collecteurs de l’information qui sont les journalistes. Nous osons espérer que la situation va changer», a indiqué Onésime Harubuntu, président de l’ABR.
C’était ce mardi 30 juillet à Bujumbura lors de la présentation du rapport annuel du CNC, édition 2018-2019 et du lancement officiel de la délivrance des cartes de la presse au Burundi.
Willy Nyamitwe, conseiller principal à la présidence chargé de la communication, a précisé que le journaliste a le libre accès aux sources d’information. Il a invoqué notamment la loi régissant la presse en son article 45 : «Le journaliste exerce son métier en toute indépendance et toute responsabilité sur l’ensemble du territoire national du Burundi. Dans l’exercice de son activité, il a le libre accès aux sources d’information et peut enquêter et commenter librement sur les faits de la vie publique ».
M. Nyamitwe a rappelé aussi que la sécurité du journaliste et de son matériel doit être garantie citant ainsi l’article 46 de la même loi. «Le métier fait honneur, il fait honneur à ceux qui l’exerce mais, professionnellement», a souligné Willy Nyamitwe avant de demander aux journalistes d’être de bons guides de la société.
Selon Nestor Bankumukunzi, président du CNC, 1512 dossiers de demande de la carte de presse ont été déposés. 772 d’entre eux sont réguliers et 400 cartes sont disponibles. «La loi prévoit des mesures de redressement à l’endroit du détenteur qui en fera un usage illégal. Parmi celles-ci figure le retrait temporaire ou définitif en cas d’extrême manquement », a-t-il mis en garde.