9% est le taux de représentativité des femmes dans les médias dans les postes de prise de décision, en 2019. Il y a trois ans, ce taux était de 6%. Un constat fait ce vendredi 12 mars par l’Association des femmes journalistes dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme.
Pour améliorer ce taux de représentativité, l’AFJO affirme avoir mis en place la Charte des médias sensibles au genre. Un engagement signé par certains médias burundais pour accroître la prise en compte du genre dans les productions médiatiques.
D’après la présidente de l’AFJO, Diane Ndonse, cette charte relève les différents problèmes identifiés par les responsables des médias et les solutions.
C’est notamment la faible représentativité des femmes journalistes dans les postes de responsabilité et dans les contenus médiatiques. L’autre problème est le harcèlement sexuel dont subit les femmes journalistes dans leurs médias. Les médias se sont engagés à mettre en place un code de conduite des journalistes et leurs responsables.
Cette charte signée en 2019 est légèrement pratiquée, d’après l’AFJO. Elle évoque par exemple les émissions publiques du président de la République avec les journalistes. « L’on demande qu’il y ait au moins une femme dans la réalisation ou l’animation ».
Améliorer l’estime de soi
L’assistant du ministre des médias, Thierry Kitamoya, estime que les femmes devraient améliorer leur estime de soi, briser leur peur et aborder des grandes thématiques.
Il affirme que certaines femmes esquivent les grands reportages sur terrain prétextant les responsabilités laissées à la maison. « Si cela se répète, il est difficile de leur confier les grands postes ».
Le président du Conseil national de a communication(CNC), Nestor Bankumukunzi a invité les femmes journalistes à occuper les postes de responsabilité vacants notamment à l’UBJ (Union burundaise des journalistes) et l’OPB (Observatoire de la presse burundaise). Car, d’après lui, le mandat des responsables de ces organisations a fini.
Le président du CNC appelle les femmes journalistes à se lancer dans les grands domaines comme la politique, l’économie, pour se valoriser davantage.