Selon ses confrères de la nouvelle radio locale, Shima FM émettant au sud du Burundi, le rédacteur en chef de cette station, Phénias Ndayishimiye a passé la nuit au cachot du Commissariat de Rumonge. C’était après avoir passé plus de deux heures sous interrogatoire dans les bureaux du substitut du procureur de la République. « Il a été arrêté vers 18 heures par des policiers sans ménagement sur mandat du procureur comme un malpropre ».
Les représentants de son ancienne radio communautaire Izere FM auraient déposé une plainte, ils accusant ce journaliste de vouloir saboter cette station qui a vu une cascade de démissions avec les changements survenus à sa tête, il y a quelques mois.
D’après Jean-Bosco Kabura, le directeur de la radio locale Shima FM, qui a quitté la radio communautaire Izere FM après avoir démissionné avec toute l’équipe du service des nouvelles, il s’agit surtout des messages envoyés via le compte Facebook de Phénias Ndayishimiye demandant aux sponsors d’Izere FM d’apporter plutôt leurs appuis à la nouvelle radio Shima FM, qui posent problème.
Quand nous avons vu ces messages, explique son directeur, nous l’avons alerté, il suivait une formation au nord du Burundi et il a compris que quelqu’un a piraté son compte ou s’est introduit dans sa messagerie et a commencé a envoyé des messages bizarres.
« Il a vite alerté ses contacts qu’il vient d’être victime d’un hacker et qu’il n’est pas responsable des messages envoyés. Quand il a changé les mots de passe, ces messages ont aussitôt cessé », confie Jean-Bosco Kabura, le directeur de la radio locale Shima FM basée à Rumonge au sud-ouest du Burundi.
Interrogé, ce journaliste piraté a révélé qu’il n’avait pas désactivé son compte Facebook dans le laptop qu’il utilisait à la radio Izere FM quand il a démissionné. « Nous sommes partis laissant tout derrière nous pour fonder une nouvelle radio respectueuse et soucieuse du bien être des journalistes et de leur travail, le vrai travail de journaliste », a-t-il révélé à l’avant-veille de son arrestation.
Le directeur de la radio communautaire Shima FM demande que la justice fasse correctement son travail et que son journaliste soit libéré, « les accusations portées contre lui n’ont pas de fondements ».
Après avoir diffusé notre enquête sur les magouilles qui se font au port de Rumonge au sud-ouest du Burundi avec plusieurs cas de corruption impliquant plusieurs administratifs, aujourd’hui démis de leurs fonctions, confient la plupart des journalistes de Shima FM contactés, des menaces directes et d’autres à peine voilées ont commencé à être proférées.
Une autre affaire louche, qui ne joue pas pour l’image du Pays, qui n’est importante pour personne que les mafieux, encore et toujours faire taire toute voix dissonante contre les intérêts des mafieux. Je me demande pourquoi un tel dossier se retrouve en justice ! Les sponsors vont financer où ils se sentent attirés et c’est tout, le journaliste n’a pas besoin d’envoyer des messages via Facebook, sa nouvelle radio va émettre et les journalistes sont connus, ceux qui les aiment vont financer leur radio.
Oooh le Burundi est malade. On dirait qu’on en Irak.