Au moment où les journalistes Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi totalisent, ce mardi 22 septembre 2020, 11 mois d’emprisonnement, des voix s’élèvent pour leur libération.
Pour le Comité pour la protection des journalistes, une ONG de défense de la liberté de la presse dans le monde, ’’leur condamnation à 2 ans et demi de prison et d’une amande de 1 millions de francs burundais, à la suite d’un procès vicié, a envoyé un message de peur à d’autres journalistes burundais’’.
D’après cette organisation, ’’ces journalistes avaient été arrêtés tout simplement pour avoir fait leur travail et le rejet de leur appel en juin a été dévastateur’’.
Ces derniers mois, souligne le CPJ, il est devenu clair pour nous que la détention continue de ces journalistes pose une double injustice : «Au milieu d’une pandémie mondiale, leur bien-être est en danger car les personnes derrière les barreaux sont plus vulnérables à l’infection par la Covid-19 ».
Cette organisation rappelle qu’elle écrit deux lettres ouvertes au gouvernement burundais, depuis avril, appelant à la libération de ces journalistes. « Le CPJ voudrait renouveler cet appel à la libération immédiate de Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi ».
Lors de l’investiture du président Evariste Ndayishimiye, rappelle encore une fois le CPJ, il a promis que son gouvernement respecterait la liberté d’opinion et garantirait la justice pour tous les Burundais. « Libérer ces journalistes Iwacu immédiatement et créer un environnement sûr pour les médias seraient des étapes importantes pour tenir à ces promesses ».