« Votre journaliste peut aller récupérer son matériel », a annoncé Chanel Nsabimbona, Secrétaire exécutif du Conseil national de la communication, l’organe de régulation des médias burundais dans l’après-midi de ce jeudi 23 mai.
Il s’est investi pour que le sac à dos du reporter d’Iwacu contenant son matériel, confisqué par le commissaire provincial de Gitega, le Colonel de police Evariste Habogorimana, dans la soirée de ce mercredi soit remis à son propriétaire.
Selon des témoins, Jean-Noël Manirakiza et ses amis, Bienvenu Nziguye de la RTNB et Gilbert Niyongere, chargé de la communication au Sénat ont été passé à tabac par ce commissaire dans un bistrot du quartier Yoba. Des témoins affirment qu’il a proféré des menaces mais ce dernier donne une toute autre version.
Lui affirme que ce sont plutôt ces journalistes qui l’ont verbalement agressé et tenté de l’enregistrer ou de prendre des images de la scène d’où la décision de confisquer le matériel du correspondant du Journal Iwacu.
Une version contestée par plusieurs témoins et ces deux journalistes qui affirment toujours avoir peur pour leur sécurité. Selon des sources dignes de foi, le Colonel de police Evariste Habogorimana n’a rien dit sur les coups assénés aux deux journalistes et au chargé de la communication au Sénat.
Comme nous sommes en période de pénurie de carburant, tout le monde, y compris les services de l’Etat, doit faire un effort d’en consommer le moins possible. Et là on voit un chef qui non seulement mobilise un groupe d’agents pour l’accompagner, mais aussi brûle le précieux liquide pour aller s’en prendre à des journalistes dans un bistrot. Cela doit faire grincer les dents à toutes les personnes désespérées qui se rendent en mode reggae à leur lieu d’attache.
Questions pertinentes qu’on a oublié de poser : « Qu’est-ce que font un officier de police et son équipe dans un bistrot, à 23h? Étaient-ils là habillés en tenue civile ou dans leur uniforme? »
Même si c’est peut-être permis au Burundi, cela ne devrait pas l’être : un officier de police en uniforme ne devrait pas se retrouver dans un bar pendant les heures de ses activités commerciales. Les seuls cas où cela serait permis, c’est dans le cadre de ses fonctions : enquêter sur un crime, intervenir en cas d’urgence (bagarre ou activités illicites en cours), arrêter un suspect d’un crime présent au bar, sorties autorisées par l’employeur pour activités sociales ou promotionnelles, etc.
Évidemment, toute personne a le droit de fréquenter un bistrot dans ses temps libres. Mais il ne devrait pas porter son uniforme de fonction (pour n’importe quel métier), ni se servir de son statut ou de son rang pour obtenir quelque privilège que ce soit.
La réalité est tout autre!
Note :Ce commentaire ne veut en aucun cas dire que je cautionne une partie plutôt qu’une autre dans l’événement relaté dans l’article ci-dessus.
L enregistrer.?
Pourquoi l’enregistrer?
ivyo Burundi. Biragoye.
Note du modérateur
C’est la version du policier, contestée par les journalistes & les témoins
Vous pensez vraiment que des journalistes vont se permettre d’enregistrer de force
un colonel Commissaire de police ?
Je faisais un commentaire désabusé sur la version du Colonel. Le colonel n a meme pas dit pourquoi on voulait l enregistrer. Sans doute, parce qu il portait des habits de service, alors que les heures de travail etaient depassées (mon commentaire)