Le Conseil national de la communication (CNC) a décidé, ce 17 mai, de rouvrir la radio Ntumbero FM qui avait été suspendue depuis le 9 avril 2020. Il a, en outre, prévenu la suspension d’autres chansons accusées de violation des mœurs burundaises.
« Nous avons constaté que les exigences du CNC sont presque remplies par la radio Ntumbero FM. Conformément à certains articles de la convention signée entre le CNC et ce médium ainsi que la loi sur la presse, nous avons pris la décision de la rouvrir pour continuer de vaquer à ses activités », a indiqué Vestine Nahimana, présidente du CNC, après l’Assemblée plénière de cette institution.
Elle a fait savoir que le CNC a accompagné ce médium, basé à Ngozi au nord du Burundi, dans le cadre d’amener tous les médias de continuer à œuvrer au service de la nation.
En plus de la réouverture de la radio Ntumbero FM, trois autres radios ont été autorisées d’opérer au Burundi. Il s’agit de la radio Agaseke FM basée à Ruyigi, Terimbere FM à Gitega, Shima FM à Rumonge et Inamujandi FM à Cibitoke : « Ces quatre médias sont venus à point nommé. Leurs dossiers sont conformes aux exigences de la réalité du présent. Elles sont toutes des radios communautaires qui vont dans le développement, la promotion de l’emploi et l’encadrement de la population ».
En outre, elle a martelé que d’autres chansons pourront être bientôt suspendues, en plus de 31 chansons récemment interdites de diffusion dans les médias burundais pour violation de mœurs burundaises.
Selon elle, le CNC va organiser un atelier avec les producteurs des chansons pour analyser ensemble ce qui les pousse à produire des chansons contraires aux mœurs burundaises et voir quoi faire, en collaboration avec les autres instances œuvrant dans ce secteur.
Vestine Nahimana a aussi annoncé que le CNC va mettre en place des cartes de presse spécifiques aux bénévoles, pigistes, stagiaires et retraités. D’après elle, une carte honoraire de presse sera aussi octroyée à ceux qui ont laissé une image « correcte et positive » dans le métier : « Ils sont nos aînés et sont connus. Ils ne vont pas demander. Nous savons à qui nous allons les accorder ».