Après le jugement rendu le 30 janvier 2020 par Tribunal de Grande Instance de Bubanza, les avocats des quatre journalistes du Groupe de presse Iwacu, ont fait appel ce jeudi 20 février 2020. C’est dans une lettre adressée à la présidente de la Cour d’Appel de Ntahangwa en mairie de Bujumbura.
Inculpés pour «tentative impossible d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat», leurs clients, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Thérence Mpozenzi, ont été condamnés à 2 ans et 6 mois de prison, plus une amende d’un million de francs burundais chacun.
Selon Me Clément Retirakiza, un des avocats de ces quatre journalistes du Groupe de Presse Iwacu, le jugement rendu est critiquable à plusieurs égards.
Pour cet avocat de la défense, il a été rendu en violation du droit au procès équitable et il y a eu requalification. Au départ, ces journalistes étaient poursuivis pour ’’complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat’’.
«Ces 4 journalistes ont été condamnés sur une nouvelle inculpation et les juges n’ont pas daigné inviter ces journalistes d’Iwacu et leurs avocats pour présenter leurs moyens de défense par rapport à cette nouvelle inculpation», explique Me Retirakiza.
Signalons que des experts onusiens s’insurgent contre la condamnation des journalistes d’Iwacu à 2 ans et demi de prison. Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi viennent de passer quatre mois à la prison centrale de Bubanza.
Ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier, dans la commune Musigati de la province Bubanza, où ils se rendaient pour faire un reportage sur les affrontements qui avaient été signalés dans une localité de cette commune.