C’est ce lundi 3 janvier 2020 que les journalistes d’Iwacu condamnés jeudi dernier pour une peine de 2 ans et 6 mois plus une amende de 1 million de francs burundais chacun par le Tribunal de Grande Instance de Bubanza ont été signifiés. Ils ont eu leur copie du jugement rendu. Ils contestent cette décision.
La défense est formelle, les 4 journalistes initialement poursuivis pour ’’complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat’’ et condamnés aujourd’hui pour ’’tentative impossible à la complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat’’, sont innocents.
Les avocats des 4 journalistes d’Iwacu comptent alors attaquer ce jugement en appel. Pour Me Clément Retirakiza, il faut interjeter appel et enclencher au plus vite les procédures. «C’est dans 30 jours et les compteurs sont en marche. Il faut attaquer ce jugement critiquable à plusieurs égards».
Selon lui, le jugement a été rendu en violation du droit au procès équitable. «Il y a eu requalification, ces 4 journalistes ont été condamnés sur une nouvelle inculpation. C’est déplorable que les juges aient procédé de cette manière sans inviter ces journalistes d’Iwacu et leurs avocats pour présenter leurs moyens de défense par rapport à cette nouvelle inculpation».
D’après des sources proches du TGI de Bubanza, le parquet de Bubanza n’écarte pas la possibilité d’interjeter également appel. «C’est possible et c’est faisable mais cela n’empêche pas à la défense de faire appel. Si le parquet interjette appel avant la défense, celle-ci peut également le faire, c’est-à-dire que l’appel de la défense sera incident sur l’appel principal du parquet », a tenu à expliquer Me Clément Retirakiza, un des avocats de la défense des journalistes d’Iwacu.
Il sera question encore une fois de la Cour d’Appel de Ntahangwa, mais cette fois-ci en deuxième instance. C’est cette instance qui a annoncé, mercredi 20 novembre 2019, avoir pris la décision de maintenir en détention préventive Agnès, Christine, Egide et Terence.