Quatre reporters du groupe de presse Iwacu viennent de purger 10 mois dans les cellules de la prison centrale de Bubanza, ce samedi 22 août. Ils ont été accusés par le procureur général de Bubanza de ‘’tentative impossible à la complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat’’
Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mponzezi, tous journalistes d’Iwacu sont emprisonnés depuis 10 mois dans la prison centrale de Bubanza. Le tribunal de grande instance de Bubanza les a condamnés le 30 janvier dernier à une servitude pénale de 2ans et demi et une amende d’un million de BIF chacun, après avoir été accusés de ‘’tentative impossible à la complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat’’ par le procureur général de Bubanza, Jean-Marie Ntamikevyo.
Après ce jugement, la défense de ces reporters a saisi la Cour d’appel de Ntahangwa, pour faire l’interjection. Ladite instance présidée par Jeanne Habonimana, a par la suite rejeté cet appel le 5 juin dernier.
Pour rappel, les quatre journalistes d’Iwacu ont été arrêtés le 22 octobre 2019, lorsqu’ils se rendaient à Musigati, dans la province Bubanza pour faire un reportage sur les affrontements qui avaient été signalés dans une localité de cette commune. Le TGI-Bubanza les avait accusés de ‘’complicité à l’atteinte de la sureté intérieure de l’Etat’’, le 29 octobre de cette même année.
Reporters sans frontières (RSF) et plusieurs autres organisations internationales ont exhorté les autorités burundaises à libérer ces quatre reporters ainsi que l’abandon de la charge qui pèse pour eux. Pour toutes ces organisations, ces « journalistes ne faisaient que leur métier : informer ».