Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Burundi : l’UE menace de sanctions les responsables de la ’’répression’’

25/07/2015 8
Federica Mogherini
Federica Mogherini

L’annonce a été faite par le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini au début de cette semaine. L’UE dénonce «l’impasse politique au Burundi» et menace de sanctions ciblées les responsables «d’actes de violences et de répression » ou ceux qui y «entraveraient la recherche d’une solution politique». La nature de ces sanctions n’est pas précise.

Selon un communiqué de l’Union Européenne, l’impasse politique au Burundi, la dégradation de la situation sécuritaire et économique, comportent des effets graves pour la population et des risques pour la région toute entière.

«L’UE est déterminée à adopter, le cas échéant, des mesures restrictives ciblées à l’encontre de ceux dont l’action aurait conduit ou conduirait à des actes de violence et de répression, à de graves violations des droits de l’homme, et/ou entraverait la recherche d’une solution politique», souligne ce communiqué.

Il est également demandé à la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, «d’initier un travail préparatoire sur les sanctions qu’ils pourraient imposer ».

«L’UE exprime sa forte préoccupation quant au nombre de victimes et aux cas de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise, notamment les abus attribués aux forces de sécurité et membres des Imbonerakure qualifiés par l’ONU de milice du parti au pouvoir», indique ce communiqué de l’UE.

Signalons que les manifestations contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat entamées le 26 avril après le congrès national du Cndd-Fdd ont fait plus de 70 morts et plus de 6OO blessés.

La police n’a pas hésité à faire recours aux tirs à balle réelle, aux grenades lacrymogènes. Mais de l’autre côté, certains manifestants, pris de colère ont usé de violence obligeant les forces de l’ordre à durcir la répression.
L’UE appelle «tous les acteurs burundais à reprendre le dialogue sur toutes les questions faisant l’objet de divergences entre les parties».

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Jean-Pierre Ayuhu

    Chers tous,
    Les manipulations commencent à produire ses effets.
    Il est facile de gagner la confiance du peuple mais quand on n’a pas le bras long ! Pour mémoire, l’Uprona a dirigé le pays, sans partage, depuis 1972 à 1993 ….Ses hommes et femmes ont eu le temps de construire des réseaux dans tous les milieux ( universitaires, diplomatiques, les ONG, etc…). Tout le monde se rappelle des positions de Jean Pierre Chrétien au point qu’un autre historien, René Lemarchand, agacé par les thèses de Jean Pierre osa le contrarier publiquement!
    1993, le peuple s’est revolté contre le monopole de l’Uprona et la réaction a été que le peuple n’a pas voté mais qu’il y a eu un décompte ethnique…Le ton fut donné et l’on connait la suite. Assassinat du président démocratiquement élu ( pas de problème de 3ème mandat à ce moment là). Obligation de partager le pouvoir avec ceux qui venaient de le perdre par la voix des urnes…….
    Enquête des NU et conclusions: le Frodebu a commis des actes de génocide contre les tutsi! Des tutsi ont été massacré par leurs voisins hutu, des hutu l’ont été également et parfois atrocement lors des purifications ethniques dans Bujumbura par exemple et dans des quartiers tel que que Nyakabiga, Musaga, Ngagara….
    2015, problème d’interprétation de certaines clauses de la constitution et début des contestations. L’on a vu les forces de l’ordre agir violemment contre les manifestants et parallèlement, l’on a vu et entendu des tirs d’armes à feu depuis ces quartiers et dirigé contre la police, des policiers ont été tué, des civils l’ont été également, d’autres ont été chassé de leurs quartiers pour n’avoir pas été solidaires dans les manifestations, des biens de l’état ( voitures) ont été brulé, des biens des particuliers l’ont été également à Musaga, Ngagara, Jenda etc…
    Mais voilà, la police est pointé du doigt mais pas les organisateurs de ces manifestations qui continuent à bénéficier des soutiens financiers de la part de cette communauté européenne qui, aujourd’hui, menace de sanctions. Contre qui, le peuple qui ne fait qu’exercer ses droits civiques! Une chose est sure, Nkurunziza n’est pas le produit de l’occident, Adolphe n’est pas le produit de l’école loyale de Bruxelles et encore moins St-Cyr…Ils le paieront car ils n’ont pas de lobbies puissants contrairement à leurs opposants!
    Voilà la justice dans ce monde des puissants!

  2. Bayubahe

    Il est grand temps de passer à l’acte, Mme Federica Mogherini !!!

  3. barumwete Alain Chris

    Mme la chefe de la diplomatie de l*union européenne, prenez vos sanctions tant brandies et laissons-nous nous débrouiller comme nous l’avons fait pour financer les élections. Quand vous avez stoppé la deuxième tranche du financement des éléctions, vous vous attendiez à ce que le processus allait s’arrêter, non ? Prenez vos sanctions parce qu’on sait que la dignité de l’homme est entre vos mains et foutez nous la Paix.

  4. Jamahaar

    Les dd pensent que les avertissements de l’EU c’est du bluf.Lorsque les sanctions vont commencer a mordre:plus de visas de voyage, plus d’aide economique, le gel de comptes bancaires des principaux responsables du pays impliques dans la violence et la violation a grande echelle des droits de l’homme, etc… meme les fervents partisans du regime honni vont commencer a penser deux fois ce qui va leur arriver et sauter le bateau entrain de couler pour eviter une noyade collective.Des pays comme l’Iran, Cuba voire l’Afrque du Sud sous le regime d’Aprtheid ont fait le gros dos pendant des decennies, mais a la fain ils ont fini par comprendre qu’il est dans leur interet de cooperer, dialoguer en mettant de l’eau dans leur vin et en s’abstenant des discours inflamatoires pour etre accedptes dans la famille des nations civilises et beneficier des avantages ou des facilites dans les echanges internationaux et les investissements publics et prives, les assurances et reassurances des biens et marchandises importes et exportes liberes en dollars, la monnaie des echanges internationaux impossibles ou prohibes sous un regime de sanctions interantionales.Le choix leur appartient entre l’assuffix ou l’ouverture.

  5. Yves

    Voici l’arme que l’UE aurait dû utiliser bien plus tôt : les mesures restrictives à l’encontre de Nkurunziza, Nshimirimana et leurs laquets. Tout ce qu’ils possèdent en Europe va être bloqué : comptes en banque, propriétés, visas… Cela signifie aussi que toute coopération a été, de facto, suspendue (les mesures restrictives étant le ‘maximum’ des sanctions de l’Union Européenne puisqu’elle ne dispose toujours pas d’une armée). Je vous le dis mes frères burundais : ce gouvernement ne pourra pas survivre longtemps. Courage, patience et prudence d’ici-là : le fruit sera bientôt mûr

    • Régine

      Yves, nizere ko iyo arme de l’UE utayishimiye kubera ko hari intwaro ya Nkurunziza.
      Mbega ku ntwaro ya Micombero, Bagaza na Buyoya wari kuyishimira ko nabo batatwaye neza.
      Nimuv’inyuma yabo ba gashaka buhake sibo bazokiza igihugu cacu kuko nab’iwabo vyose ntibitunganye.

  6. Diamond

    Nkurunziza yiyumvira ko ari menaces infructueux, mais le jour où ils vont les mettre à éxécution, ça va le secouer un peu, je le vous dis!

    • Régine

      Diamond mbeg’izo menaces mbona wishimiye ko batazitanguye kuva kera, kw’ibibazo vyamyeho mur’ico gihugu.
      Nibavan’iterabwoba ngaho mbona nabo économies zabo ziriko ziracumbagira,nibabanze batunganye n’ikibazo caba immigrants illégaux cababanye umurengera bareke kwama bivanga mu bibazo vy’ibindi buhugu abo bagashaka buhake.
      Reka kwama mutegereje agakiza ku bazungu bo bakurikirana leurs intérêts, abarundi nitwe tugomba gutorera umuti ibibazo vyacu.

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