<doc2282|left>Devant le Conseil de Sécurité ce mercredi 7 décembre, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour le Burundi, Karin Landgren, a estimé que* « depuis mon dernier rapport au Conseil de sécurité au mois de mai, il y a eu des progrès qui montrent que le Burundi poursuit largement ses efforts en matière de consolidation de la paix comme prévu ». Sur le carnage de Gatumba, elle a estimé que c’était « globalement un incident isolé » et que « la situation sécuritaire du pays restait généralement calme ».
Sur les relations entre le gouvernement et les partis politiques extra-parlementaires, « les six derniers mois ont semblé donner une indication de la voie à suivre », citant notamment le lancement par le Premier Vice-président de réunions trimestrielles avec les partis politiques agréés. Une situation encourageante mais assombrie par « les arrestations et, surtout, les assassinats des membres de certains partis extra-parlementaires, ainsi que par des informations fiables faisant état de recrutements, d’organisation et d’entraînements paramilitaires effectués par des membres de quelques partis et groupes d’opposition », selon la Représentante spéciale.
Dans l’ensemble, « pour un pays qui se remet encore de plusieurs années de conflit, le Burundi mérite d’être salué pour les libertés politiques relatives qu’il a connues dans le cadre de sa constitution post-transition », a noté Mme Landgren, ajoutant qu’il « faudra dès lors veiller à ce qu’il n’y ait pas un rétrécissement de l’espace politique, y compris à travers le harcèlement des médias et de la société civile ». Sa conclusion : « Le chemin pour sortir de la violence passée est long et difficile ».
{(* Source : Service d’Information des Nations Unies)}