Manque de politique nationale d’industrialisation, manque de compétence et de compétitivité, insuffisance d’énergie, manque de devises, entre autres obstacles majeurs du secteur industriel du Burundi.
«Le secteur industriel du Burundi ne contribue que 17% du produit intérieur brut et emploie environ 2% de la population», a indiqué Olivier Suguru, président de l’Association des industriels du Burundi (AIB).
C’était lors d’une conférence de presse ce mercredi 24 avril sur le salon industriel 2ème édition prévu du 13 au 15 juin prochains. Il portera sur le thème : «L’innovation, facteur déterminant de la compétitivité industrielle».
Cet industriel déplore que la croissance économique du pays reste faible malgré son énorme potentiel. « Le pays possède pourtant des réserves minières importantes qui pourraient soutenir la croissance et réduire la dépendance à l’agriculture».
M. Suguru évoque le manque d’une main d’œuvre qualifiée : «Nous avons du mal à trouver des compétences locales car les écoles techniques et les universités sortent des lauréats qui n’ont pas de compétences exigées. Une politique claire est nécessaire pour accompagner nos écoles de métier ».
Il se réjouit tout de même que la politique nationale d’industrialisation soit en ce moment au parlement. Il appelle le gouvernement à s’investir davantage dans ce secteur pour rendre efficace l’industrie burundaise.