75 cas de cancer pédiatriques sont déjà depistés au centre de prise en charge du cancer de l’hôpital CMCK de Kinindo depuis le mois de juin 2022. Le ministère de la Santé publique confie que le manque de centres nationaux de prise en charge de cette maladie et de médecins spécialistes entravent la prise en charge efficace du cancer dans le pays.
Ils ont entre 6 mois et 15 ans. Quinze enfants, atteints du cancer, sont en train d’être suivis au centre de prise en charge du cancer se trouvant à l’hôpital CMCK de Kinindo. Des enfants joyeux malgré la douleur intérieure.
Jean de Dieu Nziyumvira, oncologue au CMCK, révèle que les cancers pédiatriques sont encore ignorés au Burundi.
Et de citer les plus fréquents à savoir le cancer des reins, le cancer du sang, le cancer de l’oeil et les lymphores au niveau de la gorge et sur les poumons.
Cependant, il fait savoir que le traitement et la prise en charge des cancers chez les enfants restent encore difficiles.
Parmi les défis, il soulève le manque de laboratoire d’analyse des biopsies et la malnutrition. « Il y a un nombre important d’analyses qu’on ne fait pas ici chez nous à cause de ce manque de laboratoire ».
Dr Jean de Dieu Nziyumvira fait appel à une sensibilisation massive au dépistage précoce, ainsi qu’à la construction d’autres laboratoires de biopsie. « Il faut également d’autres spécialistes oncologues », ajoute-t-il.
Du côté du gouvernement, le ministère de la Santé publique reconnaît que l’insuffisance des centres de prise en charge du cancer reste un défi majeur. « Dans sa politique nationale, le gouvernement a mis en avant la construction d’un centre national de prise en charge du cancer », a rassuré le Secrétaire permanent de ce ministère.
Et d’ajouter que les chiffres des malades atteints du cancer ne sont pas encore connus à cause de ce manque de centres de prises en charge.
Le bureau de l’OMS au Burundi a encouragé le gouvernement burundais à intégrer le traitement et la prise en charge du cancer dans son programme national ainsi que sur la mutuelle de la santé publique.
Selon les donnés de l’OMS, le Burundi compte plus de 7900 cas de cancer confondus déjà despistés.