Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Burundi : la problématique des quotas

De nos jours, la question relative aux pourcentages dévolus aux Hutu, aux Tutsi et aux Twa au sein des institutions nationales revient dans les débats de façon lancinante. Certains Hutu pensent que le quota réservé aux Tutsi est disproportionné par rapport à leur importance numérique réelle dans le pays ((Cfr l’article intitulé Ce qui se cache derrière la volonté de dénoncer les Accords d’Arusha, in Journal « Ijambo » N0 48 du 11 avril 2014.)). D’un autre côté, les Tutsi ont tendance à s’arc-bouter aux Accords d’Arusha et à la constitution pour refuser toute mise à jour qui irait dans le sens d’une réduction de leur poids politique. Les Twa bénéficient d’un traitement particulier compte tenu de leur nombre et surtout de leur influence sur l’échiquier politique. Les Ganwa, eux, sont les grands oubliés car ils peinent à reconstituer une force homogène et univoque face aux autres groupes.

En réalité, cette politique de quotas frustre tout le monde dans le pays : les Hutu se sentent lésés vue la part leur impartie en rapport à leur poids numérique réel; les Tutsi qui ont longtemps bénéficié de places privilégiées se sentent désormais menacés dans leurs acquis. Les Ganwa et même les Twa, quant à eux, se sentent exclus de la compétition.
Une réflexion devrait être menée pour clarifier les choses. Car finalement, qui est Hutu, Tutsi, Twa ou Ganwa au Burundi ? Faut-il un recensement systématique et un enregistrement de l’appartenance ethnique sur les documents d’identification comme sous la tutelle belgo-onusienne ? Quid des personnes naturalisées burundaises issues d’autres peuples ?

Si une politique de « Discrimination Positive » ((D’autres disent en anglais « Affirmative Action »)) en faveur des Hutu et des Twa était incontournable au sortir des négociations de paix d’Arusha, un temps viendra pour évaluer les résultats et tirer les conclusions qui s’imposent. En attendant, ces mécanismes de partage de pouvoir font corps avec notre texte fondamental ; il serait irresponsable des les remettre en cause avant les élections de 2015. A une année des échéances électorales, tout bouleversement institutionnel est suspecté de cacher des visées électoralistes. Et, comme on le sait, en politique on ne donne jamais le bénéfice du doute à son adversaire, on négocie avec lui.

L’idéal serait qu’après les élections de 2015, tout ce qui a été recommandé par les Accords d’Arusha soit mis en application pour qu’au Burundi nous cessions de louvoyer entre deux textes de référence. Il ne devrait exister que la constitution à suivre et elle seule. Ce qui ne sera pas dans la constitution et ses textes subsidiaires ne liera personne. Les seuls textes susceptibles d’amender de facto notre constitution n’étant que les différents textes d’Accords internationaux signés par le gouvernement et ratifiés par le parlement.

Forum des lecteurs d'Iwacu

37 réactions
  1. Munyamulenge

    @Mthukuzi: « Vous interprétez mal mes propos. J’avais affirmé que cette discrimination envers les tutsi burundais ,pour la simple raison des souffrances qu’auraient subis des hutus pendant les règnes de Micombero, Bagaza,Buyoya, « la Crimée des Grands Lacs » »pour les Tutsi ne serait qu’une conséquence, ou une ultime solution, pour cette persécution dont sont victimes les tutsi en général dans les grands-Lacs. Ma conviction est que ,la grande majorité des leaders politiques hutu, Burundais et Rwandais ont appris des leçons du régime de Habyarimana. Les quelques nostalgique de ce régime génocidaire, tenteront toujours de recommencer leurs sales besognes, mais ne parviendront jamais à le réaliser.
    Le monde évoluent, l’information circule plus vite qu’il y a vingt ans :les réseaux sociaux(facebook, twitter,etc…)ont rendu le monde comme un village.

    • de mon cote je le vois ps de cet angle.mais plus tot,on a bafoue les accords.dire les quotas,ca c’est la pure division qu’on a cree.pourquoi les qautas?si jamais il y a un bon leader,qui dirige le pays de facon digne et equitable,de facon a donner le travail a celui qui est capable de faire mieu son travail,suivant sa capacite intellectuelle ou technique,vraiment je bne vois pas pourquoi faire le qautas.ndumuhutu ntakazi mfise,ariko ndashima kubona ntariko ndaryagagurana nizombonera hafi,kandi ndabayeho nkoresheje amaboko yanje.namambabwira yuko ayo macakubiri ataho azobashikana.mutware mutwarire abarundi mutaravyubwoko canke intara muvamwo.ariko twizere ko mumisi izoza ibintu bizohinduka

    • greg

      Ne prends pas ton histoire rwandaise pour la coller à la notre ca va? Tes divisions ethniques que ca reste au Rwanda,le pays où les Hutu sont à leur tour marginalisés. Le pays où les écoles les plus prestigieuses ne sont réservés qu’au Tutsi ainsi que tout job qui a de la valeur. Les Hutu sont chassés de Kigali comme des moutons…..franchement et tu viens donner des leçons aux Burundais ? Balaie devant ta porte d’abord.

    • Ndimaso Jean

      Le sujet déchaine vraiment les passions ! Et c’est de bonne guerre. Depuis les événements de 1972, qui sont les Tutsi qui ont « Non » à l’exclusion systématique des Hutu dans tous les secteurs de la vie du Burundi ? Je crois qu’on les compterait sur les doigts d’une main. Et pourtant, qui ne connaît pas le système des « U » et « I » pour promouvoir les Tutsi et caler les Hutu pour ne citer que cet exemple dans le système éducatif burundais de l’époque ? C’est une triste réalité de l’histoire récente de notre patrie! Ayons le courage de la regarder en face et dire « plus jamais ça ! ». Arusha, ça a été la paix des braves. Ces accords ne sont pas parfaits mais dans les circonstances, ils étaient nécessaires. Faut-il les balayer de la table sans aucune autre considération ? Pour moi, la réponse est non. Faut-il un jour éliminer les quotas ethniques ? Oui. Mais, dix ans d’un « pouvoir de transition » ne sont pas suffisants pour corriger les déséquilibres accumulés pendant quatre décennies. Les plaies sont encore béantes dans les cœurs et dans les corps de nombreux Burundais. Il faudra panser les plaies, guérir les cœurs, rétablir les faits, réécrire notre histoire, restituer les biens spoliés… Il faut absolument corriger les injustices du passé mais en ne répétant pas les erreurs de l’époque du parti-État.

  2. murundi

    je suis un jeune burundais de 16 ans qui suis de pres la situation au burundi et je trouve qu’il faut pas donner beaucoup de place à l’ethnie mais à la merite dans l’obtention d’emplois et dans different postes,kuko umwaya tuvuga ururimi rumwe tukagira na culture imwe simbona igituma twobitako umwaya munini no muri kenya bafise 40 tribus bara cohabita ata ngorane .

    • Turacatinya Akahise

      Ndagutahura mwana uvutse vuba! We wakuze ubona na akazi k ubu planton kuri komine bagahereza ubwoko bumwe ivyo vya merite nibindi twabishaka twese mugabo sinzi ko ari ivyejo! Le Rwanda nous est un exemple proche turazi ico bisigura « merite » aho hakurya ya Kanyaru!

  3. björn

    le burundi ne sera pas un pays developpe tant aue les gens s’enferement dans le mutisme etnique. les gens pensent en terme d’etnie . ce n’est pas normal en 2014 les gens pensent comme ca. il faut evoluer ,il faut des visions . ou est -ce qu’on va ? . les pays manque le leadership , un homme rempli de visions qui veulent changer le pays . ces anciens rebels ne peuvent pas changer le pays . car leur combat n’etait pas pour changer et developper . c’etait plustot les quotas etniques et la vageance . donc il faut choisir un homme lucide , sage , passionne par l’amour de son pays . qui veut et capable de changer l’economie du pays.

  4. Munyamulenge

    Vous êtes pris dans votre vision ethnique, cercle vicieux dans le quel vous êtes embourbés depuis 1993.Pouvez-vous donner une définition scientifique des HUTU,TUTSI et TWA ?Le président du FRODEBU ,Léonce est tantôt hutu, tantôt tutsi selon l’observateur.Allez de l’avant !,sortez de votre ghetto ethnique. Cultivez plutôt la citoyenneté burundaise « burundité », car ce qui vous unit est plus important que ce qui vous divise. Votre ennemi commun ,c’est la maladie, la pauvreté ,l’analphabétisme ect….Sortez de votre ghetto des quotas, s’il y a un étudiant génie, ou surdoué, donnez-lui l’opportunité de poursuivre ses études supérieures, car il reviendra au pays, pour contribuer au développement de votre pays. Cessez de recruter les assistants à l’université selon les critères ethniques. Inspirez-vous de votre voisin du nord, qui a trop souffert de cette politique des quota du régime Habyarimana (90%.9%.1%),aujourd’hui, les grandes universités américaines, britanniques, hollandaises, sud-africaines sont fréquentées par des étudiants choisis selon leur compétence intellectuelle et non-ethnique. L’accès à l’UNR est conditionné par des bons résultats aux examens nationaux, sans distinction aucune. Même les opposants au régime de Kigali le reconnaissent.

    • Mthukuzi

      Il y a pas de constance dans ce que vous dites, Munyamu. Hier vous réclamiez une « crimée des Grands Lacs » pour les Tutsi, ajourd’hui vous niez l’existence d’ethnies. Toute occasion est bonne pour vous opposer et critiquer notre modèle tout en faisant la promotion de Kagame. Mais une chose est sûre toutefois, les Tutsis du Burundi n’ont rien à envier aux Hutus du Rwanda, et ce dans tous les domaines de la vie.
      Le Burundi n’est pas le Rwanda et ne le sera jamais! Quant à vos conseils, nous nous en passons volontiers.
      Le Burundi n’a pas de lecon à recevoir de la part d’un Munyamulenge, fan de Kagame de surcroît!

  5. marie

    il y a aussi des metissages divers et variés, je voudrais qu’il y ait un quota pour eux et que ce quota soit encore subdivisé entre des sous entités comme : twa hutu, twa tutsi, ganwa hutu, ganwa tutsi, hutu tutsi, blanc tutsi, blanc hutu, arabe hutu, arabe tutsi, asiatique hutu, on peut aller encore très loin etc….
    Ce truc de quota va devenir inutile de lui-même, cela ne vaut même pas la peine d’en parler.

  6. Terimbere

    Arusha ou permis provisoire, était nécessaire pour tourner la page, stabiliser le pays en mettant de côté les tensions ethniques liées aux compétitions ethniques, ensuite pour bâtir une jeune démocratie!
    Malheureusement, la malhonnêteté politique de nos dirigeants nous empêche aujourd’hui d’évoluer afin de passer à l’étape suivante du permis définitif.
    Pour terminer, en rapport avec les GANWAS, certains politiciens hutusants ( ideologiquement) ont invente cette nouvelle répartition des catégories sociales au Burundi ou ethniques si vous voulez, pour le simple but de diviser pour régner!
    Leur idée voudrait qu’en soustrayant les Ganwas de cette communauté, on va les affaiblir tous les deux et obtenir une plus écrasante majorité sur tous!
    Mais ils oublient qu’on n’est pas aussi dupe! Le problème ici, c’est l’idéologie de génocide!
    A Kibimba, Buta, Bugendana, …. les Hutus tuaient des Tutsis, je n’ai jamais entendu un enfant épargné à Buta ou à Kibimba parce qu’il était Ganwa!
    Je ne comprends pas comment peut-on appeler un groupe de descendant d’un Roi, une ethnie! Puisqu’on accepte que le 1er roi parlait notre langue, donc était un membre de la communauté de l’époque, pourquoi appeler ses descendants  » ethnie »?
    Et si demain après 3 successions et générations de la famille de Peter, parlerions-nous de l’ethnie des Peters? Par contre, on parle des clans Mobutus, Bongos, ….
    Comprenez-moi très bien, je ne soutiens aucune forme d’exclusion, les Baganwas ou autres groupes ne devraient pas être exclus!
    Je donne un exemple des descendants d’immigrants, venant de la Tanzanie, Congo, … Ils ne sont pas hutus ou tutsis, mais ils devraient trouver leur place aussi!
    Devrait-on s’attaquer à Arusha pour cela???

    Léguons la paix et le bonheur à nos enfants!

    • Ndaruhije

      Il est vrai qu’Arusha était nécessaire pour sortir de la guerre et instaurer un régime tenant compte des préoccupations des uns et des autres. Come le dit M. Ngendahayo, il faudra un jour sortir d’Arusha pour n’avour que la constitution comme source de droit et de légitimité. Arusha nous garde dans une sorte de transition qui n’est finalement pas bénefique pour le pays. Néanmoins, vu les objectifs d’Arusha et la situation qui prévaut dans le pays – je pense plutôt aux diverses violations dont sont victimes les opposants politiques, et non un groupe ethnique particulier comme ! – je crois que le moment n’est pas encore venu pour nous débarrasser d’Arusha.
      Quant à votre liste des théâtres de tueries, elle très loin d’être exhaustive. Si vous croyez réellement que les massacres à caractère ethniques commis au Burundi se limitent à ces trois localités, ben j’ai de la peine pour vous.
      Si nous voulons vraiment avancer en tant que nation, nous devons sortir de ces reflexes victimaires qui nous détournent de la souffrance de l’autre. Les coupables et les victimes étaient tous de Barundi, hutus et Tutsis.
      Enfin, j’ai du mal à comprendre votre thérie du complot comme quoi les Hutus auraient conspiré pour créer l’ethnie Ganwa, cherchant ainsi à diviser et affaiblir les Tutsis. Là aussi vous affichez votre analyse schizophrénique de notre histoire. Quel influence avaient-ils, eux les marginalisés, sur les tenants du pouvoir?

      • Terimbere

        Mon cher Nturuhije, j’apprécie bcp votre point de vue.
        Ah oui, j’ai remarqué des légères divergences, mais je pense que vous faîtes parti de trop peu de Burundais lucides et peut-être honnête à qui on devrait compter pour faire évoluer notre société!
        Courage!

    • Rheka Shah

      A Terimbere,
      je voudrais simplement vous répondre, cher ami, que les baganwa ne sont pas ce qu’ils sont par l’ accord d’Arusha.L’ histoire récente nous apprend que l’appartenance ethnique ou clanique est un état d’esprit d’abord.Si les baganwa se considèrent comme une ethnie à part, qui es-tu pour le nier? Les Belges et les Allemands ont posé cette question aux baganwa au début du 19 ème siècle, ils n’ ont pas eu de réponse;le régime Micombero les a classés parmi les hutu, et Arusha les considère comme des tutsi. A Bugenyuzi en 93, les baganywa n’étaient pas traités comme les tutsi durant les massacres et dans les camps de déplacés, ils n’ étaient pas ensemble.

      • Terimbere

        Cher Bugenyuzi,
        je te dirais ceci: ma femme de ménage écoute de l’opéra!! Mais en réalité, combien de femmes de ménages écoutent vraiment de l’opéra???? C’est très rare! D’accord à Bugenyuzi, peut-etre! Mais le Burundi n’est pas seulement Bugenyuzi!

        Soyez poli, honnête, lucide et objectif, qui ne sait pas que dans nos crises ethniques, Hutus-tutsis, les Ganwas étaient tout le temps dans le groupe des Tutsis?
        C’est très intéressant ce que vous racontez cher ami, ce que vos grands pères , les Ganwas du début du 19eme siècle n’ont pas pu répondre, toi tu le fais aisément!
        C’est indigne de votre part de dire que le régime Micombero disait cela! Avait-il dit qu’il était marié à l’autre ethnie? En tout cas toi tu n’es pas plus Ganwa que l’ex première dame!
        Vous voulez donc nous dire que pour vous, l’idéologie de génocide de Tutsis ne concerne pas les Ganwas! Ou alors, vous êtes juste dans la logique de partage de gibier?
        Je n’ai rien contre mes frères et soeurs Ganwas, comme je n’ai rien contre mes frères et soeurs Burundais, je suis aussi contre toute forme d’exclusion, mais toi, qui es-tu pour te permettre cette farce représentation?
        You better watch your mouth!

  7. Quitrompequi

    je trouve tout simplement que JM N est un eternel fustre. au lieu « gushira agati mu ntozi » comme le mentionne un commentateur ici, moi je proposerai un solution radicale. scinder le pays en 2 hutuland et tutsiland. Extrémiste vous allez m’objecter. je vous répondrai ceci si vous pensez que l’importance numérique est une paramètre a prendre absolument en compte, faites la prospection de toutes les richesses naturelles et partagez-les 85 14 et 1 et repartissez ces ethnies dans ces places selon la part revenant a chacune et attendez seulement 10 ans. vous nous direz le résultat.

    • Stan Siyomana

      @Quitrompequi :(« Scinder le pays en 2: hutuland et tutsiland »).
      1. Quelqu’un (ou peut-etre vous-meme?) quand il a appris l’existence de la carte des ressources minieres du Burundi.
      2. Il suffit de voir la belle carte de « l’expansion du Burundi de Ntare Rushatsi a Ntare Rugamba (fin XVII e siècle – milieu XIX e siècle) » pour comprendre que votre proposition fait tourner, dans leurs tombes, tous les ancetres des Burundais.
      3. Wake up and smell the coffee/Reveillez-vous de votre torpeur: Vous prechez l’atomisation du PAYS DE MWEZI GISABO, alors que l’Union Africaine ne menage aucun effort pour l’integration regionale (pour avoir un marche de taille et compter sur l’echiquier international).
      Merci.

  8. Stan Siyomana

    1. J’ACCUSE: Le tribalisme/systeme de quotas ethniques n’a plus de place dans le Burundi moderne (après tout, l’on est dans l’ere des droits de l’homme, societe civile, democratie…) et il est a l’origine de la MEDIOCRITE AU BURUNDI (classe 146 eme sur 148 pays selon l’indice de competitivite mondiale 2013-2014).
    (Voir World EconomicForum: « The global competitiveness report 2013-2014 », www3.weforum.org, 3 September 2013).
    2. Au cours d’EDUCATION CIVIQUE, nous apprenions les paroles du Prince Louis Rwagasore, hero de l’independance du Burundi (1 er juillet 1962): « Vous nous jugerez sur nos actes et votre satisfaction sera notre fierte ».
    C’etait une exhortation (a tous les citoyens burundais, jeunes et pas tres jeunes) au sens du service a la nation (et a la meritocratie?).
    3. L’on ne peut etre plus simple, mais direct/eloquent sur la problematique de la meritocratie que le journaliste? Kenyan Ken Opalo (doctorant a Stanford University, en Californie aux Etats-Unis et partenaire a IPRE Group) qui ecrit:
    « Le Kenya que nous voulons est celui ou la fille d’un (pauvre) gardien de chevres peut grandir pour devenir plus tard Presidente de la Republique du Kenya/Mtukufu Raisi wa Jamhuri ya Kenya).
    (Voir Ken Opalo: « Advise to Uhuru on how to transform the economy », http://www.standardmedia.co.ke, 23 November 2013).
    4. LA MERITOCRATIE (qui sauvera le Burundi de sa propre MEDIOCRITE) est « un systeme de gouvernance ou d’organisation qui tend a promouvoir les individus dans la societe EN FONCTION DE LEUR MERITE DEMONTRE PAR LEUR INVESTISSEMENT DANS LE TRAVAIL, EFFORT, INTELLIGENCE, QUALITE ET APTITUDE.
    Pour certains, la meritocratie est un systeme politique, economique et social.
    Pour d’autres, c’est une ideologie ou une croyance… »
    (Voir « Meritocratie », http://www.wikipedia.org).
    5. Que le meilleur athlete gagne les Jeux Olympiques, que le meilleur candidat accede a chaque poste au Burundi, que le parti politique (si petit soit-il?) qui a la meilleure vision/meilleur programme de societe gagne les elections de 2015 (pour enfin arriver a un developpement durable et inclusif au Burundi).
    Merci.

  9. Federation

    Voilà un papier, une opinion RAFRAICHISSANTE. BRAVO M. Ngendahayo !
    Je suis d’accord avec tout : les questions que vous posées sont très pertinentes et la précision (réponses à apporter après les élections de 2015) que vous apportez est aussi FONDAMENTALE.
    Croisons les doigts pour que la succession se passe dans le calme et que l’heureux élu de 2015 s’attèlera à ce sujet sans tarder. A SUIVRE ! Merci encore pour cette contribution !

  10. Kany

    Mais quelle a été la formule d’attribution de ces fameux quotas? S’il y a eu une seule ethnie à avoir colonisé le Burundi après la colonisation, elle ne mérite que le pardon, et savoir que le moment est venu pour construire le pays ensemble.
    On est « BURUNDAIS ou PAS », rien d’autre ne devrait être pris en considération pour privilégier une soi-disant ethnie n’ayant ni compétences ni caractéristiques exceptionnelles. Et si ça vaut la peine de respecter ces obscurs quotas, il fallait démontrer à la population au moins deux choses:

    1) Comment à partir de 14% de la population on obtient un quotas de 40% au gouvernement, et de 85% de la population on obtient 60% au gouvernement? La démonstration de la FORMULE utilisée donnerais plus de précision.
    2) Quelles sont les compétences particulières qu’ont les HUTU, les Twa ou Tutsi qui vaudraient la nécessité d’engager quelqu’un à un emploi compte tenu de son ethnie?

    • 1)Il faut connaītre l’histoire du pays il ‘n y à pas un pays sans histoire. Beaucoup de barudi ne connaissent pas l’histoire une fois par semaine à la tél. ou radion aprendre au barundi histoire avant la colonisation, pendant la colonisation, vers l’indépendance et après l’indépendance et tous ce qui s’est passés. 2)Vient la réconsilliation, 3) Construire le pays ensemble nous sommes tous les enfants du pays. Hutu,Tutsi Twa Dieu l a voulu ainsi, on ne se révolte pas contre la Nature, c’est se faire du mal soit même. Economie du pays est le plus important. Ushonj ababara munda, uwuhaze aranezerwa. Nitwakorera igihugu tukarara dufunguye tuzorwana munda tugire amahoro. Ntitwihebure intango iragoye bizoshoboka. bose niko yabagendeyesi twebwe tweyene. Gir’amahoro.

    • Jean-Marie Ngendahayo

      A Kany,

      En politique 1 + 1 n’est pas égale à 2 malheureusement. Si on ne connaît pas bien les statistiques exactes des composantes de notre population, il est néanmoins presque sûr que 40 % ne doit pas correspondra au poid numérique des Tutsi au Burundi. Mais en accordant ce pourcentage dans certaines institutions, il s’agissait de leur accorder un poid significatif leur permettant d’influencer le processus décisionnel de l’état. En leur accordant 50 % à l’armée, c’était pour éviter qu’il y ait de nouveau un groupe parmi les Hutu et les Tutsi qui soit tenté d’utiliser les forces de défense nationales contre l’autre groupe. Ceci était nécessaire au moment où les Tutsi et les Hutu acceptaient de vivre ensemble de nouveau dans un pays longtemps dominé par les Tutsi. Changer les choses était nécessaires. Aujourd’hui, les choses changeant rapidement, on oublie qu’hier le pays était entièrement – ou presque – contrôlé par les Tutsi. Il est heureux de constater cette impatience actuelle à enlever ces quotas car demain le mérite doit prévaloir et lui seul. Fraternellement!

  11. Umurundikazi

    Uburundi buracagwaye!!! Ivyo nivyo tukirimwo, aho ibindi bihugu biriko biriteza imbere natwe turacapimana uburebure? Birateye isoni! Hari uwoba atari umurundi mu bahutu canke abatutsi canke abatwa? Umuhutu atwaye atwarira agatwara amoko yose co kimwe nk umututsi canke umuganwa.

    Turageze aho dushira imbere abashoboye tukareka gusamara kuko tuzosanga turiko turihenda gose.

  12. mahoro

    le capitalisme continue a s’implanter mais d’ici peu il se detruira.kuba uri umuhutu atburyo ufise bikunguriki?kuba uri umututsi ukenye urahembwa?kuri umutwa cank ngo umuganwa bizokunguriki?nti duhendane ni ubukunzi bwinda gusa mugabo bagaca bageragez kwinyegeza inyuma y’ubwoko.abiyita abahutu bari kucata mugabo abahutu batose mbere batotejwe vyobaha icigwa.isoko ihiye nabarundi bakena.igitoro kiduze ibeyi ntabwoko bworoherezwa gusa amazu no muvyegwa harubakwa .universite yugawe abatutsi abahutu abaganwa nabatwa bose baja muhira iwabo bisigura ko basekurigwa mwisekuro imwe.w wibazako uri umuhutu arivyo bizogukiza uragow uzopfa udakize shak wige usubire ubuze uburyo ntuzokoroherwa.kanure nyabuna ,menya ukuri woye guhendwa we wegamiye ubwoko ubu na buriya.igarure mwoye kuzimizwa nababahenda ahandi ho uzibuka kuyora washeshe.

  13. Vyukuri

    Bandes de racistes avec des estimations fausses! Personne n’a fait le recensement par ethnie et c’est raciste dans les pays civilisés!

  14. Aubin kamana

    Uko vyogenda kwose, la vie des Hutu ou des Tutsi ne changera pas. Ubuzima bwacu buzohindurwa na bonne gouvernance, la justice pour tous, une meilleure organisation politique, economique et administrative. Du reste, jewe ivyo ntunze c’est grâce ma force non pas pcq je suis Tutsi ou bien Hutu.

    • ndayambaje

      Uvuze neza ncuti! Ese abarundi bose bobona kure nka wewe.

  15. borntomakelovenotawar

    Plus tard, les quotas ne devraient rester que dans les corps de défense et de sécurité. Le reste étant par la compétition. Bientôt, je me demande où va se classer un enfant de père hutu, de mère tutsi, élevé chez son oncle tutsi vivant dans la capitale parce que proche de l’école.

    • Mugunza

      Si tu estimes que les corps armés doivent garder les quotas et rester sur le qui vive, c’est que le ver est (éternellement) robuste dans le fruit! L’armée respecte l’Executif: comment pourrait-on gérer une situation conflictuelle si l’armé est organisée sur un principe de divison sociale alors que la scène politique est monocolore dans ce cas? Réflechis bien.

      Où les Barundi sont capables de vivres sans quotas, où il faut les maintenir (mais pas seulement chez ceux qui ont les armes)!

      • Bakali

        Renseignez-vous bien comment ça marche en Belgique dans la fonction publique fédérale! Les quotas existent bel et bien (60% pour les flamands et 40% pour les francophones à l’image du peuplement)! C’est le prix de la paix (sociale)!

  16. Mugunza

    Tout en ne comprenant rien de la politique, qui a fixé les chiffres? Tout d’abord il n’ y a jamais eu de recensement officiel, en plus les quotas à mon avis est un piège et une tarre à la cohesion dans le moyen et long terme. Je ne crois nullement qu’à l’avenir les quotas etniques puissent être une excellente clé de répartition du gateau national. Faut trouver d’autres formules plus sérieuses et orientées vers la stabilité et la criossance. Si à mon avis les quotas devraient survivre un moment, mieux vaudrait les quotas régionaux (provinciaux au besoin) même si cette fromule est presque scélerate que la premiére.

    Pourquoi en Occident ce genre de quotas n’apparaît nulle part dans la gouvernance? Signifie-t-il que là bas ils sont moins généreux et démocrates que chez nous?

    • Terimbere

      Les quotas étaient provisoirement nécessaires pour contenir les tensions ethniques et idéologies de genocide, pour aider la jeune democratie à grandir afin de vivre dans un pays libre, démocratique , consensuel et sans exclusion aucune!
      En occident, ces ethnies n’existent plus et la ou elles existent, elles occupent des regions séparées et parlent des langues différentes, et il ne se pose pas la question de representabilité.

  17. francine

    Je l’ai toujours dit…les Hutus se sont faits avoir et tout cela c’est de la faute d’un seul homme Hutu qui a céder face au menaces de Buyoya dans la nuit avant la signature officielle à Arusha. ça devrait être comme ça (15% pour les Tutsi….84% pour les hutus et 1% pour les Twas) . Simple comme bonjour!

    • umunyagihugu muto-muto

      Je trouve qu’on devrait s’estimer heureux grâce aux quotas, sinon plus de sécurité ou harmonie, c’est alternance comme au Rwanda.Ils sont aussi en petit nombre les tutsi du Rwanda, mais ils ont entièrement le pouvoir.Ou pensez vous est la masse hutu??? La ou etait le FPR j’imagine;Je trouve simplement que s’il faut revenir sur cet aspect des accords ce serait juste pour nous féliciter et hutu et tutsi et twa.On s’en est bien sortie. Nayo gushira agati mu ntozi, kazikanyu!

    • Federation

      @francine
      « ça devrait être comme ça (15% pour les Tutsi….84% pour les hutus et 1% pour les Twas) . Simple comme bonjour! »

      En êtes vous si sûre ? Renseignez-vous ? Si vous croyez qu’en faisant une telle répartition, notre pays deviendrait plus stable alors là, c’est que vous n’apprenez RIEN de l’Histoire : Kayibanda et Havyarimana réfléchissaient comme vous … Et pas la peine de vous faire un dessin de la suite…

      Un petit clin d’œil pour terminer : il y’a JAMAIS eu de recensement sur la base d’UBWOKO dans notre Burundi!

    • Bizobakora

      Bizarre votre reponse!
      Arusha vous donne le pouvoir a vie si vous le voulez!
      A moins de vouloir autre chose que le pouvoir, Buyoya, et non Ndandaye, apparaitrait plutot comme votre complice ou plutot votre heros!

      • citoyen

        quotas, promotion sur base ethnique,..please,twugurure amaso y’umutima,tuboneko ivyo atamwanya munini vyari bikwiye guhabwa uyu munsi. vyarafatiwek0 kumvo y’amahoro habanje guhagarikwa intambara; nous ne devons en aucun cas rester là! Evoluons svp. Mettons en avant le mérite! Et ceci ne pourra jamais se faire objectivement si tous les enfants du pays n’ont les memes chances d’étudier;si une politique claire d’éducation n’est pas définie en fonction d’une vision établie sur le développement.
        Or,ceci ne peut se réaliser que par organisation des états généraux sur les politiques sectorielles,pour voir ou on est et ou on doit aller. Brandir comme C.V.l’appartenance ethnique ne signifie absolument rien. La Belgique ne peut aucunément etre comparée au Burundi,les deux n’ayant pas une meme histoire. Travaillons,comme disait Jean de la Fontaine,ne laissons nulle part ou la main ne passe et ne repasse, le trésor est caché là-dedans!

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