Mardi 16 juillet 2024

Politique

Burundi : La position du Conseil de sécurité différemment appréciée

27/05/2018 Commentaires fermés sur Burundi : La position du Conseil de sécurité différemment appréciée
Burundi : La position du Conseil de sécurité différemment appréciée
Léonce Ngendakumana (à Arusha) : «C’est pour sauvegarder leurs propres intérêts que certains pays affirment que le Burundi est en paix»

Après l’appel de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies à la classe politique burundaise de continuer le dialogue, les réactions fusent de partout. Et les positions sont loin d’être harmonisées.

Pour Abel Gashatsi, président du parti Uprona, les pays qui composent le Conseil de sécurité des Nations Unis devraient plutôt encourager les Burundais à préparer les élections de 2020. Il se range plus ou moins du côté de la ligne défendue par le parti au pouvoir.

«Il faut qu’ils comprennent et reconnaissent que le Burundi est un pays souverain, et que seuls les autorités burundaises et les Burundais eux-mêmes se préoccupent du sort de leur pays». Et d’affirmer que le référendum a été convenu entre Burundais eux-mêmes. «La preuve est que la campagne et le scrutin se sont bien déroulés.» Le président du parti Uprona déplore que ces puissances mondiales n’aient pas une même lecture sur la situation prévalant au Burundi.

Pour Abel Gashatsi l’espoir est permis quant à la relance du dialogue inter-burundais : «L’Uprona est un parti de dialogue et le pays a toujours été caractérisé par le dialogue».
Il affirme que son parti sera présent si les Burundais étaient invités à un dialogue : «L’important est le sujet qui sera traité et mis sur la table de négociations».

Le Sahwanya Frodebu n’est pas de cet avis. D’après Léonce Ngendakumana, vice-président de ce parti, il y a toujours deux vétos des pays amis du régime qui bloquent toute résolution : «Nous avons constaté que chaque fois que les pays comme les Etats-Unis, la France, l’Angleterre prennent une position par rapport à la situation du Burundi, la Chine et la Russie s’y opposent».

Selon lui, cela est dû au fait qu’il y a une ’’société russe est en train d’exploiter l’or au Burundi’’. «Ainsi, elle ne peut pas adhérer à la réalité que le Burundi traverse une crise et qu’il y a une insécurité».

M. Ngendakumana soutient que tous ces pays qui affirment que le Burundi est en paix le font pour le compte de leurs intérêts : «Ils savent très bien que l’insécurité règne dans le pays».

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Dépités par nos députés

En décembre dernier, une députée a revendiqué, lors d’une séance de questions au ministre de l’Énergie, une station-service réservée uniquement aux élus, se plaignant d’être méprisée lorsqu’elle devait faire la queue. Ces propos ont profondément choqué l’opinion publique et ont (…)

Online Users

Total 4 110 users online