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Burundi : la diplomatie douce des États-Unis en action

05/05/2013 Commentaires fermés sur Burundi : la diplomatie douce des États-Unis en action

Avec deux American Corners près des étudiants et le Centre de Documentation à l’ambassade, l’invitation est claire : découvrir la culture américaine, l’anglais compris. Le mois de février était dédié à l’histoire des Afro-Américains.

<doc7386|left>Du plaisir en pénétrant dans la petite salle, bien aménagée, du campus Kamenge de l’Université du Burundi. Dès 14h30 de ce mardi 26 février, un film, {[The Tuskegee Airmen->http://www.tuskegeeairmen.org/]}, raconte les aventures des premiers pilotes de combat d’origine afro-américaine. Des hommes qui se distingueront durant la Seconde Guerre mondiale, leur commandant devenant plus tard le premier général noir de l’US Air Force avant qu’ils ne soient décorés en 2007 de la Médaille d’or du Congrès, la plus haute distinction civile américaine. Pourtant, avant qu’ils ne rentrent dans la fournaise des combats aériens, on leur avait interdit les manettes des avions-chasseurs. La couleur de leur peau dérangeait … jusqu’à ce qu’il ne reste plus de réservistes dans leur compagnie !

Le lendemain 27 février, deux diplomates de l’ambassade des États-Unis au Burundi, des Afro-Américains, reviennent sur leurs expériences personnelles et sur une valeur essentielle dans la longue lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis : l’éducation. « Le mérite, la compétence, le succès n’ont pas de couleur, malgré les préjugés », expliquent-ils. Les étudiants présents, une trentaine, ne se gênent pas: « Comment vivez-vous dans votre pays ? Quelle influence le hip-hop a-t-il sur la jeunesse noire ? Comment vous êtes-vous tiré pour être maintenant en charge de la sécurité d’une ambassade ? Est-ce que le racisme disparaitra aux États-Unis ? », etc …

Une heure d’échanges, de partage : « Il a y une dimension émotionnelle, humaine, qui a fait le succès de la programmation du {[Black History Month 2013->http://www.africanamericanhistorymonth.gov/]} » explique Ketty Nivyabandi Bikura, plus connue au café-littéraire Samandari. Elle est aussi directrice du Centre de Documentation (IRC) de l’ambassade américaine au Burundi et responsable des deux American Corners : l’un à l’Université du Burundi, l’autre, anciennement situé dans l’Immeuble Burundi Palace, mais qui a été déplacé près du campus Kinindo de l’Université Lumière.

Au total, ce sont près de 300 personnes qui ont assisté aux huit séances du mois, toutes animées par les diplomates américains de l’ambassade où présentations de films alternaient avec débats. « Les participants ont été interpelés en découvrant une autre face des États-Unis, triste c’est vrai, mais aussi et surtout la capacité du peuple américain à prendre en mains son destin », commente Ketty Nivyabandi Bikura: « En témoigne l’évolution de l’histoire : moins de 60 ans entre ce 1er décembre 1955 où Rosa Parks refusa de céder sa place dans un bus à un Blanc et novembre 2008, avec l’élection du premier Afro-Américain à la tête du pays ! »
Certes, « ceux qui ont répondu aux rencontres connaissaient les grandes lignes de l’époque », note la directrice de l’IRC, « mais ils ignoraient aussi ces détails qui font l’histoire : le rôle de la musique dans le mouvement des Droits Civiques, l’influence du président Lincoln dans l’abolition de l’esclavage, le parcours d’Alvin Ailey, l’un des plus célèbres danseurs et chorégraphes Afro-Américains …» tous des sujets qui ont été traités lors de ce mois de février. Et mars 2013 ? « Il sera dédié aux femmes », explique-t-elle, avant de rappeler, elle qui est poète, « qu’il y a justement un concours de poésie sur la force des femmes ! »

En attendant de découvrir cette prose féminine (les œuvres sont attendues sur {[email protected]} avant ce 15 mars), notons déjà ceci : la majorité de ceux qui ont participé au Black History Month 2013 étaient des jeunes, des étudiants. Lesquels « sont une priorité de l’ambassade et du Département d’État américain », souligne Mme Nivyabandi Bikura. La future intelligentsia du pays …
L’autre face d’un Burundi anglophone s’écrit déjà.

<quote> Quelques informations pratiques …
– Accès aux American Corner : libre, de 9h a 17h30 les jours ouvrables
– L’IRC est quant à lui ouvert au public 3 fois par semaine (accès en complétant[ une fiche spécifique->http://burundi.usembassy.gov/irc.html]), offrant des livres en anglais et en français, autant sur la littérature que l’entreprenariat, les mathématiques ou l’histoire ainsi qu’un abonnement à plusieurs grands magazines américains (The Economist, Time, « O » d’Oprah Winfrey, le New Yorker, Foreign Affairs, etc…). Au delà des livres, grâce à l’E-libraryUSA, les membres de cet espace peuvent accéder à plus de 30 bases de données en ligne, y compris des journaux et revues spécialisées, des e-books et bien d’autres publications, sans oublier des conseils pour ceux qui veulent poursuivre leurs études aux Etats-Unis</quote>

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