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Société

Burundi-Education : «Enfin mes petites fesses sont soulagées»

17/09/2019 Commentaires fermés sur Burundi-Education : «Enfin mes petites fesses sont soulagées»
Burundi-Education : «Enfin mes petites fesses sont soulagées»
Les écoliers de l’Ecofo Gasenyi II se disent soulagés après une semaine passée assis à même le sol

Depuis la rentrée scolaire, il y a une semaine, six classes de l’Ecofo Gasenyi II n’avaient pratiquement pas de bancs pupitres. Certains écoliers s’asseyaient à même le sol jusqu’à ce lundi 16 septembre. Cet établissement n’a obtenu que 100 sur les 180 demandés par le directeur.

Tous les écoliers n’ont pas eu de place sur ces bancs pupitres octroyés par la mairie de Bujumbura jeudi dernier. Elle n’a remis à la DPE (Direction provinciale de l’enseignement) que 650 bancs pupitres à distribuer à toutes les écoles des communes urbaines qui en manquent.

Même si l’Ecofo Gasenyi II n’est pas encore au bout de sa peine, les écoliers qui ont eu leurs places sur les bancs pupitres étaient aux anges. Certains écoliers ne cachent pas leur joie : «Mes fesses sont soulagées. C’était un calvaire de passer six heures assis par terre», s’est réjoui Naboth de la 4ème année A. Il partage le banc pupitre avec deux camarades.

C’est la même joie pour Bonney, écolier de la même classe : «Je me sens bien pour le moment. S’asseoir par terre me fatiguait beaucoup. Maintenant tout va bien ».

Pour Yvan de la 2e  année, la prise des notes était un véritable calvaire : «Je m’asseyais par terre, aujourd’hui, je suis content car je suis sur un banc pupitre. Avant j’écrivais très mal, c’était difficile de prendre des notes assis par terre, le cahier sur les genoux».

Dans l’avant midi de ce lundi 16 septembre, 50 bancs pupitres étaient dans la cour, ils ont été distribué à deux classes à raison de 25 bancs pupitres par classe. Dans l’après-midi de ce lundi, il y a eu un autre lot de 50 bancs pupitres.

Jean-Claude Ntihabose, directeur de l’Ecofo Gasenyi II salue ce geste de la mairie mais déplore toujours l’insuffisance de ces pupitres. Il n’y a que quatre classes qui ont bénéficié de ce don. Chaque classe a obtenu chacune 25 bancs pupitres.

Une maîtresse se frotte les mains. Elle se dit très soulagée : «Ce sera désormais facile d’enseigner». Elle devait attendre, pendant au moins 15 minutes, pour que les enfants s’installent par terre.

Contacté pour savoir s’il n’y aura pas un autre don, le maire de la ville, de Bujumbura, affirme que la mairie a octroyé 650 pupitres à la DPE, D’après Freddy Mbonimpa, la balle est dans le camp de la DPE. « C’est à elle d’identifier les écoles qui sont dans le besoin urgent».

A l’Ecofo Gasenyi II, la direction demande toujours 80 bancs pupitres pour que tous les écoliers puissent suivre les cours dans des conditions plus ou moins acceptables.

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