Selon le bilan fourni par le ministère de la Sécurité Publique, 168 fusils de plusieurs types ont été saisis cette année. 692 grenades, 39 bombes, 48.513 cartouches, 9 mines et 41 chargeurs ont été aussi saisis ou collectés après différentes opérations menées par la police et la CNAP. La plupart des armes saisies ne proviennent pas de l’extérieur du pays.
<doc2547|left>Selon le ministre de la Sécurité publique, le gros des engins récupérés proviennent de la découverte des caches d’armes. « Il y a des armes qui ont été saisies lors des opérations de lutte contre la criminalité, comme les fouilles-perquisitions et la traque des criminels. D’autres ont été remises par des criminels qui se sont rendus aux Forces de l’ordre. Il y a des armes remises volontairement par la population en réponse à l’appel lancé par la CNAP (Commission nationale permanente de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre) de se débarrasser de ces engins de mort», fait savoir le ministre Gabriel Nizigama.
Il indique qu’après plus d’une décennie de conflit et suite aux différentes crises que le Burundi a connues, on ne peut pas dire aujourd’hui qu’il y a des armes qui entrent, à grande échelle au pays pour des raisons diverses : « Les criminels qui sèment la désolation ces derniers jours se procurent des armes ou s’approvisionnent localement mais cela n’empêche pas que quelques armes proviennent de l’extérieur du pays », fait remarquer le ministre de la Sécurité publique.
Il donne l’exemple du groupe de criminel qui a attaqué plusieurs localités dans la province de Cankuzo, à l’est du Burundi au mois d’octobre : « On ne peut pas affirmer que ce groupe s’est approvisionné en Tanzanie et on ne peut pas non plus dire avec exactitude que ces criminels se sont procurés des armes dans ce pays. Mais une chose est sûre, en cette période post-conflit ou dans un pays qui a connu la guerre, il y a toujours des gens qui restent réticents au désarment de la population civile et qui préfèrent garder des armes pour des fins pas très catholiques», souligne le ministre Gabriel Nizigama. Il promet de tout faire pour traquer ces récalcitrants.
Depuis 2006, le ramassage des armes détenues dans le cadre de l’auto-défense civile par la CNAP a permis de collecter 12.820 grenades, 19 armes d’équipes, 38 mines, 2.186 fusils, 389 pistolets, 540 bombes ainsi que 160.657 cartouches. Cette activité a suivi la promulgation d’une nouvelle loi régissant les armes au Burundi. Elle punit sévèrement toute personne détenant illégalement une arme. Selon la Commission nationale permanente de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, le processus de démobilisation des ex-combattants , les fouilles-perquisitions et autres saisies opérées par la police nationale ont permis le retrait de plus de 80.000 armes et engins explosifs et plus de 260.000 cartouches au sein de la population civile.