C’est ce mercredi 29 juillet 2020 que l’Association des transporteurs du Burundi(Atrabu) a lancé sa campagne pour le port du masque en mairie de Bujumbura. Dorénavant, les chauffeurs de bus, les rabatteurs et les convoyeurs devront mettre un masque. Ces derniers saluent cette mesure.
Il est 9 heures et demie au parking des bus desservant le nord de la ville de Bujumbura, les responsables de l’Atrabu distribuent des masques lavables et réutilisables.
C’est en jouant des coudes et au forceps que les convoyeurs, les chauffeurs et les rabatteurs auront chacun son masque, tout le monde voulant être servi le premier. Et là, tout ce monde oublie du coup la distanciation sociale pourtant recommandée comme mesure barrière contre la propagation de la Covid-19.
« Désormais, les chauffeurs, les convoyeurs et les rabatteurs devront porter un masque avant de commencer leur travail », fait savoir Bosco Minani représentant légal de l’Atrabu. Avec le lancement cette campagne pour le port du masque, précise-t-il, 1000 pièces seront distribuées gratuitement mais l’activité concerne plus de 4.500 individus.
Le port du masque est la bienvenue
Un masque s’achète à 2.500 francs burundais mais l’Atrabu a négocié une réduction jusqu’à 1.500 francs burundais, son représentant estime que chaque convoyeur ou chauffeur pourra s’en procurer.
Les superviseurs devront veiller à ce que la voiture ne démarre pas avant que le chauffeur et le convoyeur ne mettent leur masque. « Nous avons décidé avec leurs représentant que celui qui ne portera pas de masque ne pourra pas conduire », confie le représentant de l’Atrabu.
« Comme le lavage des mains, c’est pour notre intérêt », commente, un rabatteur interrogé au parking du centre-ville. Et un chauffeur de saluer la mesure : « La mesure est la bienvenue. C’est un moyen pour nous protéger contre le coronavirus ».
Les chauffeurs interrogés estiment d’ailleurs que le prix du masque fixé à 1500 n’est pas exorbitant. « Ce n’est pas une grande somme quand tu es au travail. » L’Atrabu déclare être en contact avec des partenaires pour pouvoir lancer le port du masque obligatoire pour les transporteurs de l’intérieur du pays.