À l’occasion de la Journée mondiale des transports en commun célébrée le 25 mars de chaque, les agences de voyage se mobilisent contre le coronavirus. Elles encouragent les usagers à se laver les mains avant de monter dans les bus.
Mercredi 25 mars, au parking des bus desservant l’intérieur du pays, situé derrière le marché communément appelé ’’Cotebu’’, c’est le remue-ménage, les rabatteurs s’activent dans un concert de klaxons.
Devant chaque agence de voyage, une nouveauté, il y a seau d’eau avec robinet et du savon. C’est pour que les clients se lavent les mains avec de franchir la porte du bus stationnés prêts pour le départ.
Quelques voyageurs se plient à cette pratique mais d’autres rechignent à observer cette règle désormais recommandée. Ces derniers passent comme s’ils n’ont rien vu mais les regards insistants des gens semblent leur indiquer que se laver les mains n’est plus une nécessité mais un devoir citoyen.
« Avec la pandémie de Coronavirus qui frappe le monde entier, nous essayons de tout notre mieux à faire respecter les mesures d’hygiène concernant le lavage des mains », raconte Léonidas Bucumi, un des employés de l’agence Memento. Il indique que ces robinets se trouvent à l’entrée de chaque agence ainsi qu’à l’entrée de la gare.
Cependant, cet employé confie que la mesure n’est pas respectée par tous les passagers. D’après lui, il y a certains clients qui se lavent les mains et d’autres qui refusent de se laver sciemment. « Il y a ceux qui refusent carrément de se laver les mains sous prétexte qu’ils se sont lavés à la maison ».
Selon Léonidas Bucumi, il est difficile de faire respecter un ordre. «C’est regrettable que les gens attendent que les services de l’Etat l’impose ». Mais il indique que l’agence fait de son mieux pour faire comprendre à leurs clients l’importance de respecter les mesures d’hygiène.
Au parking des taxis qui vont à l’intérieur du pays, situé à l’entrée du marché dit Cotebu, la mesure de lavage des mains n’est pas encore respectée.
Déo Nduwayo, président de ce parking, se veut rassurant. Il informe que dès ce jeudi 26 mars, les robinets d’eau potable seront installés. Et de préciser que personne n’entrera dans le taxi, sans avoir lavé ses mains. «Pour les voyageurs qui seront embarqués en cours de route, il y aura des désinfectants dans chaque taxi pour eux », a-t-il ajouté.
Pour ces transporteurs, la journée mondiale des transports en commun arrive au mauvais moment. Ils confient que le nombre des passagers a diminué suite à la pandémie de coronavirus. « Il y a d’énormes pertes. Depuis la fermeture des frontières, le nombre des passagers a sensiblement diminué », déplore Déo Nduwayo.
Au centre-ville de Bujumbura, en face des parkings de bus qui desservent les quartiers, il y a des seaux remplis d’eau avec un robinet et du savon. Entrer dans le bus avec les mains lavées, est devenu une obligation.