Au cours d’une réunion avec les professionnels des médias et le monde du showbiz, mardi 24 mars, le maire de la ville Bujumbura a indiqué que si l’urgence s’impose, fermer certains lieux de loisirs rassemblant beaucoup de monde ne sera pas contre-productif.
« Certes, jusqu’à maintenant, aucune mesure allant dans ce sens n’a encore été prise, mais, si l’urgence s’impose, nous verrons dans quelle manière agir », a fait savoir Freddy Mbonimpa.
Cerise sur le gâteau, dans le milieu des affaires, pour l’intérêt général de la population, une mesure qui semble faire l’unanimité. En témoigne, Omar, gérant de Safi Beach, un endroit situé près du lac Tanganyika, très prisé par les jeunes.
Pour lui, tant que cela peut contribuer, il se dit prêt à serrer la ceinture. « Comme la maladie se transmet par des voies respiratoires, on pourrait reporter tous les événements prévus pouvant rassembler beaucoup de monde ».
Véritables hérauts, à l’endroit des artistes chanteurs, professionnels des médias, il leur demande dans leurs productions quotidiennes, dans les chansons de rappeler à la population les mesures préventives d’hygiène. « Que vous n’hésitiez pas à toquer à notre porte. En tous cas, si besoin il y a, financièrement, nous sommes prêts à vous appuyer ».
Rappelant qu’en pareille période, il faut rester sur ses gardes, le maire de la ville de Bujumbura demande à quiconque, si cela lui est possible d’éviter de sortir dans ces lieux susceptibles de rassembler du monde. «Je ne vous ordonne pas que vous arrêtiez de fréquenter les boîtes de nuit, les karaokés, etc. Mais, comprenez bien que vous vous exposez davantage en le faisant. Pour le bien de votre santé, vous pourriez vous en priver un peu».
Pointés du doigt pour entretenir la peur panique, en haussant les prix des denrées alimentaires, les commerçants tentés de profiter de cette situation, ont été mis en garde par le maire de la ville.
Il n’a pas été tendre envers les commerçants. «De grâce, arrêtez vos spéculations », leur a- t-il intimé. « Sinon, sachez-le bien que les contrevenants sont avertis, il n’y aura pas de demi-mesures ».