C’est ce jeudi 2 avril 2020 que les deux hommes tués à la machette à Minyago en commune Bwambarangwe de la province Kirundo, dans la nuit de mardi à mercredi, ont été inhumés.
Il s’agit d’un homme répondant au nom de Damien Bonane et de son fils, Ezéchiel Dusabe. «Il s’apprêtait à commencer ses études universitaires, il avait eu de bons résultats à l’examen d’Etat », déplore des proches venus à l’enterrement de ces disparus.
Cet homme, un travailleur saisonnier en provenance de la Tanzanie, n’a pas du tout été autorisé à rentrer chez lui à Buhoro, sans passer par le centre de quarantaine aménagé à Mukenke, le chef-lieu de la commune Bwambarangwe.
Selon des sources locales, après un petit passage dans une brigade et au centre de santé de Buhoro, des jeunes Imbonerakure lui ont intimé l’ordre d’aller au centre de quarantaine. « Il lui ont fait comprendre qu’il fallait aller à Mukenke pour ne pas contaminer tout le village, comme il avait séjourné dans un pays déjà touché par le coronavirus ».
Il était presque 22 heures quand ces jeunes gens l’ont escorté avec son fils pour ce centre de quarantaine situé à Mukenke, c’est à une dizaine de kilomètres.
A mi-chemin, ces deux hommes, sous bonne garde, « ont été attaqués et tués à la machette, ils sont tombés dans une embuscade tendue pas des malfaiteurs.» Des précisions données par le chef de la colline Minyago, il n’a pas voulu faire d’autres commentaires.
Les deux corps ensanglantés avec de larges entailles ont été retrouvés ce matin, l’un tout près d’une église et l’autre dans un buisson. Des sources contactées à Bwambarangwe indiquent que 5 personnes dont un administratif à la base ont été arrêtés pour des raisons d’enquête. Ces mêmes sources affirment qu’il n’y a pas de mobiles politiques derrière ce forfait.