La mesure prise par le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique de fermer les boîtes de nuits et les concerts karaokés n’est pas toujours levée. Pourtant à Bujumbura et à l’intérieur du pays, des festivités rassemblant du monde s’organisent. Des artistes et des propriétaires des night-clubs dénoncent un ’’favoritisme’’.
Des concerts, des foires, voire des festivals par ici et par là sont organisés. Pourtant, dans e cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique avait pris une mesure de fermer les soirées dites karaokés et les boîtes de nuits. Raisons avancées : « se protéger contre la covid-19 ». La mesure n’est pas toujours levée.
Paulin Bizimana connu sous le nom de Dj Paulin propriétaire d’une boîte de nuit « Cristal Event » demande que cette mesure soit levée ou revue, Selon lui, il y a des pertes énormes.
« Cela fait 7 mois que notre boîte est fermée, nous perdons beaucoup d’argent, nous louons cette maison. Nous payons les loyers tous les mois. Sans oublier les taxes alors qu’on ne travaille même pas. Si cela continue ainsi, je crois qu’au mois de septembre, je serai obligé de fermer les portes », déplore-t-il.
Il ajoute qu’il a dû mettre au chômage ses employés : « 26 au total et ils ont des familles. Les fournisseurs n’attendent que la levée de la mesure du ministre. C’est toute une chaîne »
Dj Paulin affirme qu’il a même fait une proposition au ministère qui a pris cette décision, en demandant de limiter le nombre de clients, d’espacer les tables, … « Mais jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas encore reçu de réponse favorable de leur part. Mais je me réjouis qu’au niveau de la mairie, j’ai été autorisé à ouvrir un bar ».
Deux poids, deux mesures
Des propriétaires des boîtes de nuits et des artistes qui chantent dans des soirées dites karaokés dénoncent ce qu’ils appellent « un deux poids, deux mesures » dans cette décision.
Selon ces derniers, il y a des boîtes de nuits qui n’ont jamais fermé les portes, et ils accusent certains bistrots de leur voler leurs métiers : « Les bars ont repris notre travail parce que nous avons fermé depuis des mois. Ils jouent de la musique toute la nuit alors que ce n’est pas leur boulot. C’est le nôtre. Et personne n’ose les fermer ».
Ils poursuivent leur plaidoirie : « Les événements s’organisent ici et là. Et Qu’elle est la différence entre ce que nous faisons et ces événements ? Est-ce que ce virus se trouve seulement dans les boîtes de nuits ? Je pense qu’il y a quelque chose qui cloche », se demande un autre propriétaire d’un night-club fermé.
Certains chanteurs dans des soirées karaokés ne comprennent toujours pas pourquoi certains bars organisent ces soirées et non pas les autres: « Ils ont juste changé de nom de ces soirées. Sinon, ce sont toujours des karaokés. Mais il y a certains bars qui organisent ces soirées. Alors que cette mesure devrait toucher tous les bars », lâche un des artistes qui animait ces soirées karaokés.
Ils demandent que cette mesure soit levée. Iwacu a essayé de contacter le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, mais en vain.