Décédé le 29 novembre à Bruxelles, Mohamed Rukara, premier ombudsman du Burundi a été inhumé ce mardi 9 décembre. La communauté islamique du Burundi garde le souvenir d’une personnalité éprise de paix et la réconciliation.
Vers 8 h, les derniers hommages pour Cheikh Mohamed Rukara dont la dépouille mortelle, a été rapatriée ce dimanche 8 décembre, commencent à l’hôpital « Kira » en zone Kinindo, commune Muha.
Elles sont rehaussées par la présence de M. Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi et des deux vice-présidents, des ministres. M. Edouard Nduwimana, l’actuel ombudsman et les chefs des missions diplomatiques accréditées à Bujumbura participent à la cérémonie. Des honneurs militaires sont rendus. Puis, c’est la sonnerie aux morts pour rendre hommage à cette personnalité.
Edouard Nduwimana va brosser le parcours de ce dignitaire. Il va saluer cette personnalité marquée par l’amour du travail et du développement. « Il a servi le pays par l’instauration de différentes écoles et une université. Il a également initié différentes activités pour le développement du pays».
Un leader épris de paix
Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du parti au pouvoir dont il a été membre fondateur, a déploré le départ d’un fervent compagnon de lutte. « Il a été un grand leader, visionnaire, épris de paix et de réconciliation. Il nous a prêté main-forte lorsque le mouvement endurait les dures épreuves avec des scissions. Son nom sera toujours dans nos mémoires ».
Un représentant de la famille a remercié le président de la République et son gouvernement pour « son soutien indéfectible. » Il lui a demandé de rester à leur côté dans ces moments difficiles.
Vers 10h, le cortège funéraire a pris la direction de la zone Buyenzi, à l’Institut supérieur médical et régional (ISMR). Le temps d’une prière de quelques minutes pour le défunt. Après, le cortège a continué vers le cimetière des musulmans situé dans le quartier industriel de la zone Ngagara. A l’endroit communément appelé « Ku Barabu ». La dépouille mortelle a été inhumée selon la tradition islamique.
En marge des cérémonies, Cheikh Sadiki Kajandi, président de la communauté islamique du Burundi, COMIBU a expliqué que la mort met fin aux activités de l’homme. « La mort devrait être une leçon pour nous inciter à faire du bien tant que nous sommes encore en vie ». Lui aussi a témoigné que Cheikh Muhamed Rukara était épris de paix, de justice et de réconciliation.
M. Kajandi a tenu à conseiller aux enfants du défunt de perpétuer cet héritage. « Votre père était un leader, un visionnaire. Si vous voyez les dignitaires et les gens de tout bord présents, c’est un signe de son caractère irréprochable. Imitez-le, chercher l’honneur dans les bonnes actions » a conclu M. Kajandi.