La décision est prise par la direction de l’usine Buceco, ce 20 septembre, dans le but de faire respecter ses prix. « Ce n’est pas logique que le ciment qui devrait arriver à Bujumbura à 22.500Fbu le sac, puisse se vendre à 24.000Fbu à cause des spéculations de certains commerçants », se désole, Aimé Mananda, directeur de l’usine. Et de préciser que les commerçants grossistes rayées de la liste de ceux qui s’approvisionnent en ciment avaient été attrapés en flagrant délit. Les commerçants ne nient pas : « Quand les marchandises sont en grande quantité, les prix baissent. Au cas contraire, ils remontent », explique un des commerçants chassés.
Il espère que la mesure sera une solution aux problèmes de spéculation évoqués à Bujumbura et à Cibitoke : un phénomène décrit par le journal Iwacu dans ces numéros [152->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1968] et [177->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3328].
Bien plus, le directeur de Buceco fait savoir qu’à partir du mois d’août dernier, son usine a augmenté sa production, passant de 5 à 6 milles tonnes. Quant aux rumeurs soutenant que le ciment Buceco serait exporté clandestinement, M. Mananda est catégorique : « Les camions qui viennent du Rwanda, nous amènent de la pouzzolane, une matière première utilisée. Et, ils retournent vides. Aucune exportation n’est faite.»