Le gouvernement du Burundi représenté par le ministère des Finances et la Banque Africaine de développement (BAD) ont signé, ce 9 août, un accord pour le financement du projet de réhabilitation du port de Bujumbura. L’Union européenne recommande la rigueur dans son exécution.
« Ce projet vise l’amélioration du réseau de transport régional pour stimuler le commerce et contribuer à la croissance économique de la région », explique Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique.
Et de préciser que le montant de financement s’élève à 19, 7 millions d’euros pour une durée d’exécution de 3 ans. Selon lui, c’est un don de l’Union européenne administré par la BAD : « Le don s’ajoute à d’autres financements déjà octroyés pour la rénovation et la modernisation du port de Bujumbura ».
Pour lui, il est nécessaire que le port de Bujumbura soit réhabilité et modernisé pour répondre aux exigences de l’économie nationale et régionale.
Selon Pascal Yembiline, responsable pays de la BAD au Burundi, le projet de réhabilitation du port de Bujumbura est un projet d’intégration régionale visant à accroître sa capacité et son efficacité. Pour lui, la réhabilitation permettra au port de Bujumbura de jouer son rôle et sa vocation de hub sous-régional.
Il rappelle qu’un autre accord de financement de 24 millions de dollars a été signé en février 2020 entre la BAD et le gouvernement du Burundi pour la modernisation du port de Bujumbura.
La rigueur exigée
« Eu égard à l’importance des montants en jeu et le caractère stratégique de ce projet, je peux réitérer mon attente d’un contrôle rigoureux et expérimenté, et donc le choix d’un ingénieur-conseil solide, afin d’assurer le respect des normes de qualité, des normes environnementales, des délais et des coûts », a souligné Claude Bochu, ambassadeur de l’Union européenne au Burundi.
Si le soumissionnaire pressenti, ajoute-t-il, n’est pas établi au Burundi, il devrait être en mesure de prouver sans délai et sans coût supplémentaire la disponibilité du matériel lourd et du personnel spécialisé adéquats pour des travaux d’une telle complexité et envergure.
Il rappelle que le lac Tanganyika est un patrimoine de valeur inestimable qu’il faut protéger en premier lieu lors de l’exécution du projet de réhabilitation du port de Bujumbura.
« Si ces prérequis n’étaient pas respectés, les autres composantes dont la fourniture de grues mobiles, de bateaux, de phares ainsi que le renforcement des capacités seraient hypothéquées », insiste le chef de la délégation de l’Union européenne au Burundi.
Selon lui, la réhabilitation et la modernisation du port de Bujumbura et de ses voies d’accès sont une chance unique de se doter d’infrastructures à vocation régionale, résilientes et respectueuses de l’environnement.