Mardi 05 novembre 2024

Politique

Le Burundi accorde un sursis de 6 mois au BNUB

02/02/2014 7

Le gouvernement burundais et le secrétariat général de l’ONU ne s’entendent pas sur la durée de prorogation de la mission du BNUB au Burundi. 6 mois les séparent.

Ban Ki Moon : « Je suis convaincu que l’ONU doit maintenir une présence au Burundi pour continuer d’accompagner le pays dans ses efforts de consolidation de la paix jusqu’à ce que l’élection présidentielle de 2015 soit passée. »
Ban Ki Moon : « Je suis convaincu que l’ONU doit maintenir une présence au Burundi pour continuer d’accompagner le pays dans ses efforts de consolidation de la paix jusqu’à ce que l’élection présidentielle de 2015 soit passée. »

A l’occasion de la présentation du rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le BNUB devant le conseil de sécurité de l’ONU, le 28 janvier 2014, le gouvernement du Burundi a demandé que la mission de ce bureau soit prorogée de six mois seulement. Le ministre burundais des Relations extérieures, Laurent Kavakure, a indiqué que le Burundi est « en en faveur d’une période transitoire de 6 mois, pour permettre le démantèlement et le transfert progressif des responsabilités vers l’Equipe pays des Nations unies au Burundi. » Le ministre Kavakure a ainsi demandé à Ban Ki Moon de déterminer les modalités pratiques de cette fermeture du BNUB avant la fin de l’année 2014. Et de rendre fonctionnel la nouvelle Equipe pays du Système des Nations Unies au Burundi à partir de janvier 2015.

Bien que le gouvernement du Burundi approuve l’assistance électorale à accorder au Burundi jusqu’en 2015, a ajouté le ministre, la manière dont cette assistance est envisagée peut parfaitement se faire avec une Equipe pays des Nations Unies en collaboration avec les autres partenaires. « Le lien donc, entre la tenue des élections de 2015 et le maintien du BNUB ne se justifie pas, étant donné qu’il y a d’autres mécanismes comme l’observation électorale, qui comprendrait aussi une Equipe d’observateurs des Nations unies avant, pendant et après ce rendez-vous électoral. »

Pourtant, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son rapport sur le BNUB, a recommandé que son mandat soit prorogé pour une nouvelle période de 12 mois.

Une paix déjà consolidée, mais …

Ban Ki Moon : « Je suis convaincu que l’ONU doit maintenir une présence au Burundi pour continuer d’accompagner le pays dans ses efforts de consolidation de la paix jusqu’à ce que l’élection présidentielle de 2015 soit passée, notamment en facilitant le dialogue, en suivant la situation des droits de l’homme et en établissant des rapports sur la question, et en mettant sur pied des mécanismes de justice transitionnelle. Je comprends parfaitement que le Burundi souhaite, comme me l’a communiqué le président Nkurunziza, s’approprier davantage le processus de consolidation de la paix. Cela dit, la demande formulée par le Gouvernement, à savoir que le BNUB dispose de six mois à compter du 16 février 2014 pour se retirer, pose un sérieux dilemme, la présence de l’ONU dans le pays étant encore nécessaire et l’équipe de pays des Nations Unies ne pouvant pas en assurer toutes les fonctions. Je recommande donc que le mandat du BNUB soit prorogé pour une nouvelle période de 12 mois. »

Même le chef du Bureau des Nations unies au Burundi (BNUB), Parfait Onanga-Anyanga (photo), a estimé devant ce Conseil de Sécurité que le pays restait confronté à de nombreux défis pour achever la consolidation de la paix. Il a noté que « l’existence d’un climat de méfiance entre les principaux protagonistes politiques, l’absence d’un processus consensuel de révision de la Constitution, l’intolérance et la violence politique impliquant notamment des jeunes affiliés à certains partis politiques ainsi que les limitations à l’exercice des libertés publiques, figuraient parmi les défis pressants qu’il fallait urgemment relever. »
L’envoyé de l’ONU a estimé que les prochaines élections de 2015, si elles sont bien organisées, « pourraient marquer la fin de la transition du processus de consolidation de la paix au Burundi. »

Le Conseil de Sécurité se prononcera sur cette question le 28 février prochain. « Si le Gouvernement persiste à dire que cette prorogation n’est pas acceptable, le Conseil de sécurité voudra peut-être examiner les autres solutions (proposées par le gouvernement burundais). »

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Patience

    Chers compatriotes,
    Quand le FRODEBU d’apres le putch contre feu president Ndadaye demendait les forces de maintien et restoration de la paix, l’armee et leurs amis d’alors disaient que c’est impossible dans un pays independant. Nous avons eu pandant au moins 10 ans la presence des unites armees etrangeres dans notre pays au nom de la paix. Est-ce qu’il ya instabilite dans le pays aujourd’hui ou les signes avant couleur des massacres a grande echelle? OUI. Les intolerences politiques,les milices des partis politique,etc…Le burundi aujourd’hui traverse les moments les plus dur ou le present president de la republique veut faire un coup d’etat contre lui-meme pour briguer un autre mandat ou plus. Et cela contre les accords d’Arusha et la constitution enfant de ces accords peniblement discutes.Une guarantie que le pays ne retourne pas a la case de depart? Non. Les imbonerakure,une milice gouvernementale est soigneusemnt protegee et entretenue par le pouvoir.Cette milice viole,tue au vu et au su de ce meme pouvoir et parfois encouragee meme par celui-ci. Les Nations-unies en sont au courant deja, mais doivent travailler plus dur pour eviter ce qui s’est passe au Rwanda.Le representant des nations-unies est plus invite plutot a faire ces rapports comme il faut pour que demain, celui qui est entrain de mener le pays dans le chaos soit traduit en justice. Aujourd’hui, plus que jamais qu’il n’y ait plus des massacres a characteres politiques ou ethiniques sur le sol burundais au nom d’un mandat de trop d’un president soif du pouvoir.
    Vivent le burundi ,les nation unies et les amis du burundi.
    Merci.

  2. nsabiyumva edward

    NIBAGENDE IWABO

  3. La colonisation,c’est fini. Quelq’un pourrait nous dire les actions concrètes du Bnub face aux problèmes soulevés par Onanga Anyanga? Que du bluff!
    Ils devraient avoir déjà plié bagage depuis longtemps. Allez,les gars, merci pour l’assistance, mais il est plus que temps que vous partiez.

  4. Komera

    On a l´impression que une guerre s´annonce à l´horizon avant les élections présidentielles du Burundi pour forcer un troisième mandat de Nkurunziza. Si on regarde ce qui se passe avec:
    – la destitution du premier vice-président,
    – l´ingérence du gouvernement dans les partis d´opposition,
    – la formation et l´armément de la milice pro-gouvernementale,
    – les assassinats des membres des partis politiques à la base,
    – les écoutes téléphoniques des journalistes et des membres des partis d´opposition, des membres de la diaspora et des membres de la Société civile,
    – le chaos à l´ETS de Kamenge et des grèves qui s´annoncent dans les secteurs sociaux,
    – le chaos à l´Université du Burundi,
    – le refus du gouvernement de ne pas étudier les situations de détournement et de la mauvaise gestion des deniers publics et des aides extérieures,
    – l´élaboration des contrats (d´exploration et d´exploitation) favorables aux corrupteurs et aux corrompus,
    – la chasse aux membres de la Société civile, la chasse du BINUB pour ne pas entraver les prochains sales bésognes du CNDD-FDD,
    – l´interdiction des burundais de ne pas manifester alors que la constitution le leur permet, – l´instrumentation de la police, de l´arme et de la magistrature par le gouvernement,
    – la stratégie d´affamer la population pour l´obliger à quémander pour leurs survies, etc. ne présagent rien de bon pour le Burundi.
    Les ambassadeurs représentant leurs États au Burundi, les organisations régionales et internationales, les confessions religieuses nationales et internationales, surtout européennes, devraient faire extrêmement attention pour ne pas soutenir et encourager les éventuelles massacres au Burundi. Elles ont souvent assisté aux différents massacres sans prendre position allant à l´arrêt des massacres et aux asiles intérieur et extérieur.
    Nous les implorons d´arrêter ces demarches du parti au pouvoir qui vont à l´encontre de la liberté, de la démocratie et des droits de l´homme.
    Nous implorons les différents lobbystes du gouvernement de ne pas privilégier leurs propres intérêts au détriment des vies humaines.

    Nous implorons les différents pays de ne pas fournir les armes ou l´argent pour massacrer une partie la population burundaise.

    C´est un cri d´alarme lancé.

    • Kayondi

      Monsieur komera ntubeshe basi,iyo ni ya ngwano ba abavugishwa bahishuriye uburundi,imwe izohitana abategetsi ,kandi ngo itazomara igihe kinini,ni twitegure rero

    • mafaranga

      La communauté internationale ne dira pas qu’elle n’avait pas été averti.Les dernières images mis sur le net mettant en exergue les imbonerakure appuyés par un chef de colline entrain de brandir des gourdins et des machettes et arrachant un drapeau d’un parti d’opposition donnent froid au dos.
      Cela se passe dans l’une des communes qui ont connu les pires massacres des tutsi en 1988 mai le phénomène est observable dans tout le pays tel que le souligne le Représentant du BNUB dans son rapport au conseil de sécurité des nations Unies.
      Cela se passe aussi dans une période délicate quand le Rwanda voisin commémore le 20ème anniversaire du génocide le plus meurtrier(contre les tutsi) de l’histoire.
      Plus révélateur est les justifications du Président de la République dans son décret limogeant le 1er Vice-Président:
      1-Il lui reproche de se comporter en Chef de parti politique alors qu’il ne figure sur la liste d’aucun comité dirigeant du parti en question .Paradoxalement le Président de la République est en même temps Président du conseil des sages de son parti CNDD;
      2-Il lui reproche, et c’est le plus emblématique des points d’interrogation,d’avoir permis aux différents partenaires politiques et sociaux de s’exprimer et contribuer au projet de révision de la constitution.
      Pourtant dans une des rares interventions de bilan ,il a félicité l’assemblée nationale et les autres partenaires d’avoir mis leurs idées ensemble afin que la révision de la constitution aille dans le sens de l’intérêt du peuple burundais dans sa diversité.
      Par conséquent je lui demanderais,avec tout le respect que je lui dois, de reprendre son décret et retirer l »attendu » qui le décrédibilise.Pour le reste c’est son droit constitutionnel de renvoyer tout fonctionnaire.

      • Vuvuzela

        Manoti, on detruit notre pays et on responsabilise la Communaute internationale!! Elle a ses chats a fouetter, incluant nous. Il nous faut des fouets actualises.

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