Un groupe d’hommes, qui s’est volatilisé dans la nature, a tendu une embuscade sur la route nationale n°1, sur la colline Rweteto en Commune Bukeye, province Muramvya. L’attaque a eu lieu, aux environs de 20 h 30, ce dimanche 13 mai.
Elias Musavyi alias Madudu, un professeur du Lycée de Bukeye qui était à bord d’un véhicule double-cabine donne le déroulement des faits : « Aux environs de 20 h 30, une pluie de tirs s’est déversée sur notre véhicule alors que le chauffeur ralentissait, cherchant à contourner un écroulement d’une montagne dans la route. » Selon les propos du chauffeur, ils étaient entre 12 et 15 hommes habillés en tenue militaire et policière. Il signale qu’ils étaient en trois groupes : deux de chaque côté de la route et un autre devant le véhicule. En plein feu, le professeur souligne qu’il a quitté le véhicule et a couru dans la forêt. C’est presqu’à 200 m du lieu du drame qu’il s’est rendu compte de sa blessure à la cuisse. « Je me suis évanoui », raconte-t-il. Elias Musavyi signale qu’il a repris conscience sur un lit au Centre de Santé de Bukeye. D’après les informations que le professeur a recueillies auprès du chauffeur, tous les passagers ont été déshabillés et dépouillés de tous leurs biens après les tirs. Selon Espérance Nzeyimana, administrateur de la Commune Bukeye, un des passagers grièvement blessé a été évacué vers Bujumbura et le chauffeur vers le Centre de Santé de Bukeye.
« C’est un fait isolé »
Pour Espérance Nzeyimana, « c’est un fait isolé ». Cependant, elle admet que la panique s’est emparée de ses administrés. Car, dit-elle, ces actes avaient cessé depuis un certain bout de temps. Mme Nzeyimana signale que ces hommes sont venus de la Kibira. Des rumeurs font état de malfaiteurs retranchés dans cette forêt. Elle indique que des mesures de sécurité ont été prises. Il s’agit, d’après elle, de faire des rondes de jour comme de nuit. « La circulation des personnes doit être régulièrement contrôlée pour éviter des infiltrations. Et cela revient à la police de le faire en collaboration avec l’administration et la population », précise-t-elle. Espérance Nzeyimana, tranquillise la population et lui demande de rester solidaire.