Ils sont venus de Gitega, de Muyinga, de Ngozi et même de Kigali pour vivre ce moment «inoubliable» en direct. Des vuvuzela déchirent le ciel de Bujumbura, des drapeaux nationaux flottent dans le ciel. Des gens arborant les maillots de l’équipe nationale continuent à investir l’Avenue Muyinga. Sous un ciel gris, les fans s’impatientent. Des files interminables s’observent. Des bousculades ici et là. Chacun veut entrer le premier dans le stade. Les forces de l’ordre veillent au grain.
Certains sont là depuis 8 h du matin. Avec des bouteilles d’eau, des jus, des beignets et même d’«uburobe» (pâte de manioc) dans les mains, les gens se sont bien préparés. Ils savent que la journée va être longue. Certains déjà fatigués. Ils s’assoient par terre tout en gardant à l’œil leur place.
Venu de Kigali, Kenny espère une victoire de l’équipe nationale burundaise sur le Gabon. «J’ai préparé ce voyage depuis 3 mois». Assis par terre, Kenny est désemparé. Il avait prévu d’acheter un ticket de 50.000Fbu. Il ne veut rien rater de ce match. Le seul bémol, il ne l’a pas trouvé. «J’ai fait le tour de tous les points de vente, les tickets de 50.000Fbu sont introuvables.» Les meilleures places sont prisées. Il s’est contenté d’un ticket de 20.000Fbu. «Je l’ai acheté à 50.000 Fbu».
Les affaires tournent pour certains. Claver a payé 15.000 Fbu, un ticket qui devait s’acheter à 5000 Fbu. «Je ne peux pas faire autrement. C’est un moment historique. Je suis venu de Muyinga pour ça». Sur différents points de vente, les tickets ont été vendus depuis belle lurette. Et les prix continuent de monter. Certains fans se contenteront de la télé.
«Intamba tupa dani», clament les fans des Intamba mu Rugamba. Les pronostics vont bon train. Un à zéro, 2 à 0,….Personne n’envisage une défaite du Burundi. Toutefois, l’ombre de Pierre Emerick Aubameyang plane sur Bujumbura…