Un cadavre en décomposition a été retrouvé dans l’après-midi de ce mercredi 10 février 2021 dans un caniveau sous des dallettes sur l’avenue Muyinga au quartier INSS, zone Rohero en mairie de Bujumbura. L’administration et la police n’ont pas pu identifier ce corps.
C’est l’odeur intenable dégagée qui a alerté les passants. D’après des sources rencontrées sur place, cette découverte macabre a été faite par des passants. Il s’agit d’un adulte.
Selon ces passants, ce corps sans vie a probablement été jeté dans un caniveau sur l’avenue Muyinga à une trentaine de mètres de la jonction avec la chaussée Rwagasore au quartier INSS. Les dallettes au-dessus du caniveau cachaient la grande partie de ce cadavre.
Cet homme était à plat ventre dans ce caniveau, certaines parties étaient couvertes de boue suite à la pluie. Ce corps commençait à se décomposer et la puanteur attirait des mouches. « Ce qui est évident c’est que cette personne a été tuée ailleurs. Ceux qui ont mis fin à ses jours l’ont alors jeté ou dissimulé à cet endroit. Nous pensons qu’il a au moins trois jours que le corps est là», a fait savoir un autre passant.
Selon des informations non encore confirmées la victime serait un chauffeur de taxi exerçant au centre-ville. Les ravisseurs auraient volé sa voiture avant de le tuer. « C’est fort probable car ces jours-ci, les chauffeurs de taxi sont menacés par des criminels qui se font passer pour des clients ».
C’est vers 13h que des officiers de police judiciaire sont arrivés sur les lieux pour faire le constat dépêchent pour faire le constat. « Le corps n’est pas encore identifié. Nous attendons l’arrivée des agents de la protection civile et de la Croix-Rouge pour dégager ce corps de ce caniveau et pouvoir l’évacuer. On va voir s’il y a des pièces d’identité», a expliqué un des officiers de police judiciaire sur place.
« Même si le président Evariste Ndayishimiye a fustigé le crime de sang attestant qu’il n’apporte que malédiction, les criminels ne désarment pas. Même les tueries à mobiles politiques semblent aller decrescendo, les assassinats liés aux règlements de compte en rapport avec la protection des intérêts égoïstes de certaines gens montent d’un cran. Ils y a des gens qui profitent des affaires louches», a glissé un homme d’affaires venu récupérer ses documents dans un secrétariat public se trouvant tout près de cet endroit.
Une demi-heure après l’arrivée des OPJ, une équipe de la Croix-Rouge a débarqué. Elle a été suivie par le chef de zone Rohero. Il a intimé l’ordre à toute personne non concernée par l’enquête de quitter les lieux.
Un périmètre de sécurité a été établi et la circulation bloquée par la police, les véhicules ont été orientés vers d’autres allées et avenues. « On n’a pas besoin de journaliste ici. Il faut aller interroger le porte-parole de la police», a sèchement indiqué le chef de zone Rohero.
Birababaje
Nous condamnons fermement cette cruauté qui se donne le droit d’ôter la vie humaine. Nous sommes avec la famille du défunt dans cette douleur. Nous souhaitons que la police retrouve les coupables pour qu’ils soient punis conformément aux lois. Merci a IWACU de nous informer et de nous donner encore le forum d’échanges dans le respect, pour pouvoir ouvrir encore le débat dans notre patrie. Espérons que le pouvoir en place, qui était devenu très allergique a tout débat contradictoire va constater que plus on ouvre le débat contradictoire plus on diminue les tensions, les nervosités,… La culture d’échanges, de vérité qui n’est pas orientée, de l’objectivité, de dialogue, de discussion, de compromis, d’argumentations, des faits et des idéologies constructives est la seule qui puisse sauve notre pays de nos malheurs qui endeuille une écrasante majorité des Burundais au profil d’une poignée des politiciens manipulateurs pour garder le pouvoir permanent.