Dimanche 22 décembre 2024

Économie

Bujumbura/Transport en commun : Les bus se font rares de nouveau, le spectre des longues files d’attente

12/10/2023 2
Bujumbura/Transport en commun : Les bus se font rares de nouveau, le spectre des longues files d’attente
Le spectre des longues files d’attente

Dans la capitale économique Bujumbura, les bus qui desservent différents quartiers arrivent au compte-gouttes, un casse-tête pour les habitants.

Dans les quartiers du nord de la capitale, dans la matinée de ce mercredi 11 octobre 2023, les habitudes de marcher à pied pour aller en ville que les gens commençaient à peine d’oublier, reprennent de plus belle. C’est devenu un réflexe quand les bus ne se montrent pas le long des axes principaux ou sont pris en assaut par les plus coriaces qui jouent des coudes.

Une chose est sûre, il y a peu de bus. Quelques ’’marcheurs par contrainte’’ échangent : « Est-ce le manque de carburant qui est la cause ? Personne n’a la réponse, la meilleure stratégie est avoir du courage et de se rendre au boulot sans attendre pour ne pas être en retard, alors marchons ».

Un chauffeur d’un bus interrogé, lui non plus n’a pas de réponse, mais ce qu’il sait, c’est qu’il y a du carburant dans les stations-service. Mais avec un petit sourire aux lèvres, il fait quelques confidences : « C’est possible que certains chauffeurs de bus attendent un nouveau tarif du ticket ».

Normalement, explique-t-il, quand il y a hausse du prix du carburant, le ministère du Commerce annonce un nouveau tarif et certains espèrent que cela sera être le cas.

Au centre-ville, dans les bus en attente sur le parking, un autre chauffeur confirme ce que le premier me chuchotait : « Depuis lundi, j’attends l’annonce du nouveau tarif du ticket des bus, l’espoir reste maigre, je crois que l’ajout de seulement 100 BIF sur le litre du carburant ne va pas changer le prix du ticket », se désole-t-il.

Rappelons que c’est ce lundi 9 octobre que le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a annoncé une nouvelle hausse du prix du carburant de 100 BIF après celle du 11 septembre dernier qui fixait le prix de l’essence à 4 450 BIF et celui du gasoil à 4 250 BIF.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. NIYONTORANWA Élysée

    Ces chauffeurs sont aussi cupides.

    • Jean Pierre Hakizimana

      @Niyontornwa Élysée

      Est ce que cela serait lié au fait que les entrepreneurs en question, ne veulent pas travailler à la perte? Si les technocrates corrompus decident le prix de transport sans même remuer le petit bout de doit pour tenir compte des coûts d’operations, et bien autant prendre ses clics & clack et aller travailler dans d’autres pays ou les lois fondamentales du business sont respectées. Merci de nous informer si vous êtes sur place.

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