Les militants et sympathisants du parti au pouvoir ont manifesté dans la capitale, ce samedi 10 février. Estimés à plus de 3 mille, ils ont dénoncé le dernier rapport d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui sera présenté au Conseil de sécurité le 26 février.
« Nous dénonçons avec la plus grande fermeté les mensonges et calomnies de ce rapport dont les seules visées ne sont que de torpiller le processus d’enrôlement en cours pour la campagne référendaire et de faire retomber le Burundi dans les affres des divisions ethniques», pouvait-on entendre.
Des slogans qui ont redoublé de virulence au niveau de l’ambassade du royaume de la Belgique. « Nous savons que ce n’est pas Guterres qui a produit ce rapport, c’est plutôt les ennemis de la démocratie, ceux-là même qui avec la Belgique ont perpétré, le 13 mai 2015 le coup d’état raté. Honte à eux ! Cette fois-ci, nous ne nous laisserons pas faire !»
Ramadhan Nkurikiye, conseiller principal du maire de la ville, a appelé la population à redoubler de vigilance. « Qu’on soit sur nos gardes. Cette campagne n’a d’autre objectif que de détourner notre attention afin qu’on ne se fasse pas enrôler pour le referendum de la Constitution ».
Cette marche-manifestation a également servi de tribune pour s’inscrire en faux contre les propos du représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés en Afrique. Térence Ntahiraja, assistant permanent du ministre de l’Intérieur, a fustigé sa prévision selon laquelle plus de 50.ooo Burundais devraient fuir le pays au cours de 2018. «Qu’il se détrompe. Ce sont des prédictions loin de coller à la réalité. Plutôt, il devrait penser comment rapatrier les 40.000 Burundais qui se sont faits inscrire afin de retourner au bercail ».
Cette marche-manifestation s’est clôturée en entonnant l’hymne national.
Pourqoui mobiliser des gens tous les weekend au lieu de passer sous silence ces rapports que Bujumbura qualifie de mensongers? Au lieu de faire perdre du temps a nos compatriotes, le parti au pouvoir devrait revoir sa copie et rectifier le tir avant de faire sombrer le navire dont ils ont la charge.