Le responsable du parti CNL (Congrès national pour la liberté) de la colline Migera, commune Kabezi de la province Bujumbura, Méthuselah Nahishakiye été tué dans la nuit du 16 mars 2020. Son corps était criblé de balles.
Chez les parents du disparu, des pleurs et des lamentations des jeunes, des femmes et des vieillards se font entendre dans la cour et dans la maison du défunt. Dans la salle à manger, le corps de Méthuselah Nahishakiye est allongé à même le sol et couvert d’un linceul blanc.
« Méthuselah a été assassiné dans la nuit de ce lundi, lorsqu’il rentrait à la maison », témoigne un des proches de la famille du défunt. D’après lui, le crime a eu lieu vers 19h. Le défunt a reçu plusieurs balles à la tête, au niveau de la côte, sur la poitrine et au niveau des jambes.
Ce membre de la famille indique que, feu Méthuselah Nahishakiye avait 25 ans et il était le responsable du parti CNL à Migera. Et de révéler que ces derniers jours, le défunt leur avait confié que les jeunes du parti au pouvoir ne cessaient pas proférer des menaces à son encontre.
D’après le même témoin, feu Nahishakiye a été assassiné pour des raisons politiques et sa mort était visiblement planifiée. Il révèle qu’il y aurait eu dimanche dernier, une réunion visant à l’éliminer. « Quelques administratifs à la base et des jeunes du parti au pouvoir de la localité auraient pris part à cette réunion ».
Le chef de la colline Migera trouvé sur les lieux, réfute les allégations de la famille du défunt. Selon Emmanuel Nyandwi, il n’y a pas de mobile politique, le défunt a été assassiné suite aux conflits fonciers entre sa famille et ses cousins, côté paternel. Et d’informer qu’environ six personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête.
La famille de feu Méthuselah Nahishakiye demande qu’il y ait de vraies enquêtes et que justice soit faite pour que les responsables de cet assassinat soient punis.
Jean-Marie Ndayishimiye, chef de zone de Migera, confie que la cohabitation entre les membres des différents mouvements politiques, est bonne. Pour ce fait, il appelle toute la population de Migera à répondre massivement à une réunion de sécurité prévue pour ce jeudi 19 mars.