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Bujumbura : quand les routes ne sont plus sûres

05/05/2013 Commentaires fermés sur Bujumbura : quand les routes ne sont plus sûres

On observe de plus en plus d’accidents dans les quartiers périphériques de la capitale. La surpopulation, le non respect du code de la route et l’étroitesse des routes sont mis en cause.

<doc5227|left>Commune urbaine de Kamenge. Il est 7 heures du matin. La seule route macadamisée dite route principale est bondée de monde. Certains fonctionnaires et autres employés attendent des bus pour se rendre au service. D’autres se déplacent avec leurs propres véhicules.
Un constat se dégage sur cette route. La circulation est très dense et comme tout le monde s’empresse d’arriver à destination à temps, le code de la route est systématiquement violé car certains chauffeurs n’hésitent pas à passer par les trottoirs réservés aux piétons. La même situation s’observe en commune urbaine de Cibitoke au quartier Mutakura.
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{Les statistiques de la Police spéciale de roulage montrent qu’il y a eu 3.213 accidents en 2009 en mairie de Bujumbura. Les statistiques indiquent en outre qu’il y a eu une augmentation de 99,8 % des accidents, sur une période de six ans, en mairie de Bujumbura. Toujours selon la Police spéciale de roulage, les accidents de circulation en mairie de Bujumbura ont causé 109 décès et 964 blessés en 2008. Le nombre de morts et de blessés a été respectivement de 76 et 1098 personnes, en 2009.}
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A l’arrêt bus situé à la 12ème avenue de Cibitoke, il se passe parfois des scènes surréalistes. Des chauffeurs de bus n’hésitent pas à se garer en plein milieu de la route, faute de parkings, bloquant ainsi la circulation. Cette situation constitue souvent un casse tête pour les piétons qui veulent traverser la route. « Il arrive qu’on mette 10 et 20 minutes pour se rendre de l’autre côté de la route à cause d’une circulation dense », témoigne T. N., un vendeur ambulant rencontré en commune urbaine de Cibitoke.

Absence de panneaux de signalisation et parkings

Damien Baseka, administrateur communal de Kamenge dit être au courant de cette situation. Il explique qu’elle est due à la surpopulation consécutive à l’exode rural : « Kamenge compte actuellement plus de 60 mille personnes à cause de nouvelles constructions dans les quartiers Mirango. Tout ce monde utilise le même axe routier. »
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[Sécurité routière : le Burundi se dote d’un nouveau code de la route->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3711]
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L’autre explication est la naissance de Carama, un nouveau quartier haut standing situé au nord des communes Kamenge et Cibitoke. Pour plusieurs observateurs, 90% des habitants de ce quartier possèdent leurs propres véhicules et n’utilisent que ces deux axes routiers. La solution, pour eux, serait de construire d’autres axes principaux qui desserviraient ces quartiers et ainsi rendre plus fluide la circulation. « Nous avons demandé au programme pavage de nous construire un axe qui partirait de Kinama vers Ngagara en passant par le centre jeunes Kamenge, mais faute de moyens pour construire un pont au dessus de la rivière Nyabagere, le projet n’a pas abouti. » Pour les chauffeurs de bus, l’autre solution serait de multiplier les panneaux de signalisation et les parkings pour pallier ce problème.
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Selon la Banque Mondiale et l’OMS, le continent africain compte le taux le plus élevé au monde concernant le nombre de morts causés par les accidents de la circulation routière. La moyenne africaine de personnes mortes d’accidents de la circulation routière est de 32,2 pour 100.000 personnes alors que la moyenne de l’Europe occidentale est de 11 pour 100.000 personnes. Actuellement, l’Afrique compte annuellement 200.000 morts de la circulation routière et ce chiffre va augmenter de 80% en 2020. Les spécialistes estiment qu’en 2015 la circulation routière sera la première cause de mortalité devant la malaria et le HIV/SIDA. Le coût des accidents de la circulation routière, en Afrique, est estimé entre 1 et 3% du Produit intérieur brut (PIB).

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