Malgré la volonté du gouvernement de démolir toutes les constructions anarchiques dont celles érigées sous des lignes électriques à haute tension, ce genre de bâtiments existent à Bujumbura. Certains habitants vivant tout près de ces lignes craignent pour leur santé et leurs vies.
Ces gens le disent, ils vivent la peur au ventre redoutant les effets liés aux ondes électromagnétiques et aux courts-circuits. Ils demandent d’être protégés. C’est le cas des différents quartiers de Bujumbura où certaines constructions sont situées sous des lignes électriques.
C’est notamment le cas de la galerie Tokyo Business Center située sur l’avenue de l’OUA de la zone Ngagara. Dans la cour de cette dernière, il y a deux poteaux électriques soutenant des lignes à haute tension. Et sous ces dernières des bâtiments. Certains habitants vivant dans le voisinage de ces lignes se disent conscients du danger.
« Un court-circuit peut se produire à tout moment. En plus de cela, ces lignes à haute tension peuvent être une source de maladies dont des cancers pour les personnes exerçant leur travail dans ce périmètre », confie, sous couvert d’anonymat, une balayeuse rencontrée dans la cour de Tokyo Business Center.
Un chauffeur de taxi rencontré devant le magasin d’électronique, Smart Security, ne mâche pas les mots. « Les lignes électriques ne devraient pas être dans les agglomérations publiques. Elles devraient être loin des ménages. » Selon lui, les pouvoirs publics doivent veiller à la vie de sa population.
Même son de cloche chez les différents habitants de Bujumbura interrogés. Selon eux, des constructions situées dans le périmètre des ondes électromagnétiques sont nombreuses. Tous ces habitants demandent au gouvernement de protéger sa population contre tous les dangers des lignes électriques à haute tension.
Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, ne nie pas l’existence des maisons construites sous les lignes électriques à haute tension. Il appelle néanmoins les personnes concernées à déménager en vue de prévenir le pire.
Quid des effets des ondes électromagnétiques
Dr Ir Major Albert Manigomba, directeur général de la Regideso, conseille à la population d’éviter à tout prix de vivre près des lignes électriques. Selon lui, des ondes électromagnétiques issus des lignes électroniques à haute tension peuvent causer bien de maladies aux personnes vivant dans un rayon de 6 mètres du champ électromagnétique.
À titre d’exemple, elles causent la leucémie, les troubles visuels et nerveux, le cancer, etc. D’après lui, il faut démolir toutes les constructions situées sous les lignes électriques pour minimiser les effets des ondes électromagnétiques sur la santé.
Celui qui ose construire un tel bâtiment dans un tel endroit est un criminel sans état d’âme et conscience.
Un tel bâtiment doit être démoli!
« Selon lui, des ondes électromagnétiques issus des lignes électroniques à haute tension peuvent causer bien de maladies aux personnes vivant dans un rayon de 6 mètres du champ électromagnétique.
À titre d’exemple, elles causent la leucémie, les troubles visuels et nerveux, le cancer, etc. D’après lui, il faut démolir toutes les constructions situées sous les lignes électriques pour minimiser les effets des ondes électromagnétiques sur la santé. »
Il y a un problème avec les distances: nous sommes invités à démolir toute construction située à 6 m de part et d’autre d’une route principale et maintenant, un rayon de 6 m du champ électromagnétique!
Pour cette dernière recommandation, le DG de la Regideso omet une information extrêmement importante. Il aurait été instructif sil avait indiqué les normes suivies au Burundi.
Certes, beaucoup de gens – quoique ce ne soit pas forcément les principaux concernés – savent que les lignes électriques créent des champs éléctromagnétiques et que lorsque ceux-ci sont à haute fréquence induisent un fort rayonnement.
Le DG de la Regideso nous aurait ainsi mieux informés s’il avait indiqué la puissance rayonnée qui traverse ces 6 mètres (dans le cas des lignes considérées) et nous informer sur la norme (la densité surfacique de puissance (exprimée en W/m2 ou en V/m) appliquée au Burundi. Pourquoi devrait-on démolir sur 6 mètres et 6 mètres seulement de rayon ? [il ne s’agit en fait pas de rayon mais de la distance de part et d’autre de l’axe de la ligne]
La Ligne Rwegura-Bujumbura est à 110 kV. Or, en règle générale, les constructions sont situées à au moins 20 m des lignes à 110 kV.
Visiblement, il y a beaucoup de travail en perspective.
Ayo ma poteaux nta numwe atazi danger zayo ku magara y’umubiri w’umuntu.Ama effets yayo azokwibonekeza mu myaka iza ku bantu baba impande yiyo poteau.None ni kuki Regideso itafasha ama mesures imbere y’igihe?Biragoye gutahura.