Constat amer : le nombre d’enfants en situation de rue ne cesse d’augmenter dans divers quartiers et au centre-ville de Bujumbura. Turbulents, ces derniers causent quelquefois des accidents de roulage. Les conducteurs des voitures appellent le gouvernement et les associations qui militent pour les droits de l’enfant d’agir pour diminuer les effectifs de ces enfants dans la rue.
Il est 12 heures au centre-ville de Bujumbura, la circulation est intense, les conducteurs semblent pressés : coups de freins, crissements de pneus, klaxons intempestifs ou prolongés, coups de volant pour éviter de justesse d’autres véhicules, des piétons, dont ces enfants en situation de rue, … une ambiance électrique.
En face de la librairie Saint-Paul, avec ses multiples croisements, une dizaine d’enfants en situation de rue se regroupent, jouent. Un bus de marque Toyota Coaster arrive et un de ces enfants saute et s’agrippe sur la fenêtre du bus mais il rate son coup et tombe en pleine route. Ce bus ne s’arrête pas.
Libérat, un Bon Samaritain qui a assisté à cette scène prend l’initiative de secourir cet enfant mal au point, il explique : « Ces enfants créent des problèmes dans les routes. Regarde-moi celui-ci, je ne sais même pas qu’il va guérir, car il souffre au niveau de la tête. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ce genre d’accidents. La semaine dernière sur la route Rumonge, un autre enfant en situation de rue a été renversé par un taxi, des fois, ils se droguent »
Un autre groupe de 4 enfants en situation de rue était assis au milieu du boulevard de l’Uprona. Ces derniers faisaient des paris avec de l’argent en jeu.
Surpris par un policier, ils ont pris fuite vers un autre endroit. Approché, un de ces enfants qui s’est présenté sous le nom de Justin, affirme être âgé de 13 ans, il témoigne qu’il ne connaît pas sa famille. Il ajoute également que sa mère est morte suite à une maladie et qu’elle l’a laissé seul sans père.
« Je ne connais pas ma famille. Je me suis retrouvé seul dans cette rue après la mort de ma mère. Je vis ici, je dors ici, des fois, je dors sans rien manger. Mes amis qui sont ici avec moi sont ma famille. Parmi mes amis, il y a ceux qui ont des parents, mais ils fuient parce qu’ils n’ont rien à manger dans leur famille », a-t-il souligné.
Bobo, 10 ans, explique qu’il est devenu enfant de la rue après la mort de son père. « Avant, j’étais comme les autres enfants. Mais avec l’année 2020, mon père est décédé. Nous étions 6 enfants. Ma mère ne pouvait pas satisfaire nos besoins. Nous vivions dans une maison de location. Alors maman a décidé de nous amener ici dans la rue, car nous n’avions pas l’argent pour payer le loyer. Je peux dire qu’elle est aussi mendiante ».
Certains conducteurs de voiture rencontrés sur le terrain lancent un appel au gouvernement et aux associations qui luttent pour les droits des enfants afin de réagir et sauver ces enfants.
« Au Burundi, nous avons des associations qui luttent pour les droits de l’enfant, alors nous leur demandons de faire le possible avec leurs compétences et connaissances pour que le nombre des enfants en situation de rue diminue. Ces enfants nous causent des problèmes dans la circulation. Et aussi, ce que je peux dire à la population, c’est que dans cette période que nous traversons, il faut mettre au monde peu d’enfants, pour subvenir à leurs besoins », lance un chauffeur rencontré au centre-ville de Bujumbura. Nous avons essayé de contacter les associations qui luttent pour les droits de l’enfant, en vain.
Rappelons que le gouvernement du Burundi avait instauré depuis 2022 une campagne de réintégration des enfants en situation de rue dans la province de Cankuzo. Il s’est avéré que c’était tout simplement un déplacement du problème, ces enfants n’ont pas changé leurs habitudes. Échec : quelque temps après, le phénomène d’enfants en situation de rue à Bujumbura, a repris avec une certaine ampleur, plusieurs enfants restent dans la rue.
comment arriver à la vision toujours chanter avec un problème des enfants encore dans la rue,eux qui pourraient faire avancer le pays?
La solution est très simple:que les burundais arrêtent de mettre au monde des enfants comme des lapins et il n’y aura plus de problèmes d’enfants de rue.C’est une honte de voir des enfants errer comme des animaux!Ce n’est pas compliqué de savoir que plus nous produisons des enfants plus nous allons devenir encore plus pauvres.
Vous avez absolument raison. Chaque enfant de plus est une charge de plus dans un pays déjà pauvre. Ma femme est burundaise et dans sa famille il n’y a aucun couple qui n’a au moins quatre enfants. A noter que selon les dernières informations de l’ONU l’âge moyen au Burundi est d’environ 16 ans. En conclusion, le pays est un pays des gamins. Qui va les nourrir, héberger, habiller et éduquer ? Et par après les donner du travail. C’est effrayant et très triste. C’est même inhumain.